Dès lundi, un superviseur lancera un audit au COF
Dès lundi, un audit sera réalisé au COF d’Amay, afin de voir ce qui peut être amélioré. Mais pas question de réintégrer la personne licenciée.
Publié le 05-06-2021 à 06h00
:focal(507x479:517x469)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/ZKQS6HKR4BBQ5OT4KQTOK6PXRY.jpg)
Lancé jeudi matin après le licenciement d’une coordinatrice, le mouvement de grève s’est poursuivi au COF, le centre d’orientation et de formation d’Amay, hier toute la journée. Certains stagiaires qui venaient suivre leur formation le matin n’ont pu entrer dans les bâtiments. Et pendant la journée, les syndicats et la direction ont discuté. Discussions qui devraient se poursuivre ce week-end.
Lundi matin, le conseil d'administration se réunira «mais pas pour revenir sur le licenciement qui est définitif», tient à préciser Xavier Mercier, président du conseil d'administration. Et d'ajouter que ce licenciement est révélateur d'un problème sous-jacent lié au leadership et à la communication au sein du COF. Le leadership est contesté par la délégation syndicale. «Si je la suivais par le passé, avec l'ancien directeur général, ce n'est pas le cas ici.» Le CA soutient sa directrice générale, Céline Stalport. «Elle est toujours dans la concertation.» C'est cependant le conseil de direction qui prend des décisions, validées par le CA et le bureau exécutif, en suivant la stratégie et les objectifs qui sont ceux du COF. Et cela ne changera pas.
Xavier Mercier reconnaît cependant qu'il y a certainement des choses à améliorer. Une communication qui peut-être, à certains moments, ne passe pas bien. «On peut avoir des déficits en communication.»
Dès lundi, un superviseur, délégué par l'institution qui chapeaute les associations de réinsertion socioprofessionnelle, viendra faire un audit au sein du COF, «pour voir ce qu'on peut améliorer en termes de fonctionnement et de communication. On l'a proposé à la délégation syndicale qui a accepté». Mais il n'aura pas à se prononcer sur le licenciement de la coordinatrice qui lui est acté. Et clairement, le CA ne reviendra pas dessus.
Il y a un peu plus de deux ans, le COF aurait pu disparaître. Le CA a tout fait pour trouver un refinancement et pour le relancer. «On est tous des bénévoles, et ce qui se passe là, ça fait mal», note Xavier Mercier qui croit cependant en la bonne volonté de chacun. «On est en discussion; ça va s'apaiser, j'en suis convaincu.» Mais le CA ne transigera pas: c'est la direction qui prend des décisions après discussions avec les représentants du personnel. Et pas question de changer le mode de fonctionnement. «On est une entreprise privée, certes avec un objectif social. On ne vise pas le profit. S'il y a des choses à améliorer, on ne nous imposera pas les choix. C'est la hiérarchie qui les prend et elle doit être respectée.»