Testing de masse au Collège de la Lys à Comines

«Depuis des mois, la situation sanitaire était correcte, explique Ludovic Keirsbilck, directeur du secondaire. Il y a deux semaines, nous avons constaté un pic dans les cas de contamination. Résultat, en début de semaine, rien que dans le fondamental, nous avions 12 classes fermées!

L’école devenait difficile à gérer à cause des cas positifs, mais surtout des mises en quarantaine. Mardi midi, face à la suspicion d’un foyer, l’AViQ a décidé de fermer l’établissement à titre préventif.»

Porteurs même sans être malades

L'école compte 40% d'élèves français. «En France, le test s'accompagne d'un séquençage. C'est ainsi que, dans plusieurs cas, nous avons appris que les élèves étaient victimes du variant anglais, que l'on sait plus contaminant. De surcroît, en section maternelle, le virus en a profité pour se répandre dans des classes où il n'y a ni masque ni gestes barrières. Même si les enfants ne sont pas malades, ils sont porteurs!»

Vu la situation, le PSE a décidé un testing de masse: «Nous sommes très contents de cette décision. Directement, nous avons fait parvenir la lettre écrite par le PSE à nos quelque 1 300 élèves et 200 membres du personnel, avec un formulaire d'inscription. Nous avons mis une salle à disposition, de même que des éducateurs dans et autour de l'école, pour la circulation. Mais rien n'empêche de faire le test chez son médecin et d'envoyer le résultat.»

Une première opération pour le PSE

Christine Rigaut est la directrice de l'ASBL Service PSE Hainaut Picardie. À ce titre, elle a mis en place l'opération testing: «Une telle organisation, pour nous, c'est une première. Nous avons testé une implantation maternelle de Tournai, mais elle ne comporte que 40 élèves. Ici, il y a 1 500 personnes concernées. Nous avons reçu 447 demandes. Une collaboration a été établie avec le laboratoire Synlab, établi à Liège. Trois infirmières ont été mises à disposition pour aider le laboratoire. Concrètement, nous sommes le bras armé organisationnel, aidé par l'école, d'une opération de prévention.»

Les tests seront donc analysés à Liège: «Les personnes recevront les résultats via leur GSM. Si elles sont positives, elles se mettent immédiatement en quarantaine. Si elles sont négatives, elles doivent revenir à la même heure le mardi, pour un deuxième test.»

Notons encore que les petits de la section maternelle ont été regroupés et n'ont pas subi le PCR nasal, mais bien un test salivaire, moins invasif. «Nous avons eu pas mal de réaction des parents et, avec le PSE, nous avons fait en sorte que cela se passe le plus chaleureusement possible, dans un local adapté.», conclut Ludovic Keirsbilck.