Projet de la Cerisaie à Spy: une vingtaine de réclamations
Les riverains craignent de perdre le caractère rural du village. Le promoteur Actibel souhaite favoriser le dialogue.
Publié le 06-03-2021 à 11h14
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L’enquête publique concernant la réhabilitation du site de l’ancien Institut Médico-Pédagogique La Cerisaie (Spy), par le promoteur Actibel, s’est récemment clôturée. De source sûre, nous avons appris qu’une petite vingtaine de réclamations a été introduite auprès des services communaux. Chose étonnante, quelques remarques proviendraient de personnes extérieures à Spy.
Si certains pointent des aspects positifs dans ces projets qui permettraient de voir disparaître du paysage un chancre, d’autres sont plus dubitatifs. En synthèse, ils craignent que la proposition du promoteur et de son architecte ne fasse perdre à la localité son caractère rural.
Parmi les doléances, on retrouve pêle-mêle des objections contre une densité trop importante du bâti, la peur de perdre un poumon vert au cœur du village – notamment par la création d’un parking à l’intérieur du site –, de potentiels problèmes de mobilité et autres nuisances ou encore des doutes quant à la capacité du réseau de distribution d’eau à répondre à ces nouveaux besoins. Pour la plupart, il s’agit là de points d’attention déjà soulevés lors de précédentes moutures du projet.
Lieu de vie multigénérationnel
Pour rappel, cette troisième proposition prévoit, outre la rénovation structurelle de l’ancien couvent et la réfection du mur d’enceinte, la création d’un lieu de vie multigénérationnel comprenant 3 villas de 8 logements chacune, pour un montant total de 5 millions d’euros. Dans le chef du promoteur, ces appartements, conçus pour pouvoir s’adapter facilement aux personnes à mobilité réduite et aux seniors, poursuivent un objectif: permettre aux personnes vieillissantes de la région de trouver un logement adapté à leurs besoins tout en restant dans leur tissu social. Autre argument invoqué, la volonté de soutenir le commerce local grâce au maintien et à l’arrivée d’habitants dans le village.
Profonde refonte
Après avoir pris connaissance des différentes réclamations en début de semaine, le promoteur Actibel tient avant tout à assurer son souci de favoriser le dialogue «afin que le projet soit une réussite» tant de son point de vue, que pour le quartier. Concernant les différents griefs soulevés, celui-ci met en avant «les améliorations» apportées au projet suite à sa refonte en profondeur.
Au sujet du parc, Actibel souligne que la biodiversité des lieux, actuellement à l’état de friche, sera à terme renforcée grâce aux aménagements proposés. Et de citer le soin apporté aux plantations, la création d’un lagunage ou encore l’intégration du bâti, pensée pour en réduire l’impact visuel et préserver les arbres existants. Par ailleurs, il souligne que la création d’un parking, encadré de plantations, dans l’enceinte du site, a pour but d’éviter un report du stationnement dans les rues avoisinantes.
Enfin, déjà soulevée, la question de l’approvisionnement en eau ne serait pas problématique selon les avis recueillis par le promoteur auprès de la société de distribution.
Reste la question de la densité du bâti. «Celle-ci a déjà été considérablement réduite, rappelle-t-on chez Actibel. Si on veut créer du multigénérationnel et mettre en place des infrastructures liées au développement durable, il faut une densité minimale, mais c'est en plus de ça un bon usage de l'espace pour ne plus créer des lotissements qui s'étalent au long des routes.»