La Brawette: nouvelle monnaie locale
La Brawette devrait débarquer cet été dans l’Ouest du BW. Cette monnaie locale est destinée à favoriser l’économie de la région.
Publié le 26-02-2021 à 07h00
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Après les Blés à Grez-Doiceau ou le Talent dans le centre du Brabant wallon, place à une troisième monnaie locale: la Brawette. L'idée est née au sein du groupe «Braine-l'Alleud en transition», lui-même créé juste après la sortie fin 2015 du film Demain, qui suit le parcours de six trentenaires en quête de solutions capables de sauver l'humanité, menacée par l'effondrement des écosystèmes.
«On a trouvé que ce serait chouette de mettre en place une monnaie locale, puis un petit groupe s'est formé au printemps 2016. Ça va faire cinq ans qu'on travaille là-dessus», explique Isabelle Franck, membre du conseil d'administration de la Brawette. En cinq ans, le projet a bien avancé: «On a fait de la sensibilisation auprès des citoyens, on a rencontré les associations de commerçants et les CPAS pour avoir une dimension sociale».
Aujourd'hui, une récolte de fonds a été lancée pour financer l'impression des billets. En seulement sept jours, 700€ des 5 000€ nécessaires ont déjà été récoltés: «Ça marche assez bien, on est optimiste, et on espère pouvoir lancer les Brawettes avant fin juin».
Nivelles, Waterloo, Braine-l’Alleud et Ittre
Pour l'instant, la Brawette devrait être utilisée de Nivelles à Waterloo, en passant par Braine-l'Alleud et Ittre, mais «pas encore Braine-le-Château, Rebecq et Tubize, où nous n'avons aucun groupe de citoyens afin de porter le projet. Pour que la monnaie existe dans une commune, il faut aller rencontrer et convaincre les commerçants, il faut gérer la distribution des Brawettes. C'est du boulot.»
Selon Isabelle Franck, la Brawette, qui sera valable tant dans les commerces qu'auprès des services, présentera de multiples intérêts pour ses utilisateurs: «C'est destiné à tout citoyen qui souhaite renforcer l'économie locale, créer du lien dans l'économie locale, permettre aux richesses de rester dans la région et empêcher que ses euros n'aillent alimenter la spéculation financière, les énergies fossiles ou l'industrie de l'armement. C'est pourquoi, a priori, on ne sollicitera pas les commerces de chaîne, même s'ils sont bio. On veut privilégier les artisans et services locaux.»
Si aucun commerçant n'a encore officiellement adhéré au principe, c'est parce que l'ASBL La Brawette va seulement commencer la phase de démarchage: «On sait déjà que plusieurs magasins bio de Braine-l'Alleud et Waterloo vont adhérer».
Pour se procurer les Brawettes, il faudra passer par les membres de l’ASBL, qui feront office de comptoirs de change, ou s’adresser directement aux commerçants participants.