La fédération de l’Horeca soutient les manifs à travers la Wallonie: «Le but est de rouvrir en mars»

Histoire de sensibiliser l’opinion publique à leur détresse et de faire pression sur le monde politique en marge du prochain comité de concertation, les restaurateurs et cafetiers wallons organisent une grande manifestation à travers la Wallonie ce vendredi 5 février.

Des rassemblements statiques de 100 personnes réservés aux professionnels du secteur auront lieu, de 15 à 17h, dans une trentaine de communes: de Tournai à Liège, en passant par Mons, Charleroi, Bruxelles, Namur, Spa ou encore Libramont.

Une manif chapeautée par des collectifs… mais pas la fédération

Lancée à l’initiative de plusieurs collectifs de restaurateurs sur les réseaux sociaux, notamment le «Collectif Resto Bar Bruxelles» ou le «Collectif Wallonie Horeca», la mobilisation n’est chapeautée par aucune fédération.

Je ne suis pas contre des actions de collègues qui ne font pas partie de la fédération car leurs revendications sont les mêmes que les nôtres.

«La volonté de manifester à travers la Wallonie, je l’ai apprise sans en avoir été informée au préalable, avoue Thierry Neyens, président de la fédération wallonne de l’Horeca. On nous a mis sur le côté, soi-disant ‘parce que la fédération ne fait rien’. Or, nous avions aussi envisagé une manifestation au départ du Heysel mais nous n’avions pas obtenu les autorisations.»

Une sorte de mise à l’écart que la fédération regrette, tout en soutenant le combat des restaurateurs wallons. «Certains veulent être les porte-voix du secteur et ça crée quelques mésententes mais l’essentiel, c’est qu’on parle du combat de notre secteur. Je ne suis pas contre des actions de collègues qui ne font pas partie de la fédération car leurs revendications sont les mêmes que les nôtres, précise Thierry Neyens. Les autorisations leur ont été délivrées, donc tant mieux, ce sera organisé de manière professionnelle.»

Des rassemblements pilotés par la fédération au Luxembourg

De son côté, le président de la fédération wallonne de l’Horeca descendra aussi dans la rue ce vendredi. Ce sera à Arlon, de 10h à midi, avec une participation également limitée à 100 personnes. «Des confrères de Bouillon nous ont sollicités et nous leur avons transmis nos supports pour qu’ils puissent également se faire entendre à Libramont, Rochehaut et Frahan», explique-t-il.

Une date de réouverture, c’est une lumière au bout du tunnel. Et pour l’instant, cette lumière est inexistante.

La principale revendication de la fédération et des différents collectifs indépendants, c’est avoir des perspectives. Comme ce fut le cas des coiffeurs et des esthéticiens lors du dernier comité de concertation, les restaurateurs ont besoin d’une date approximative de réouverture pour reprendre espoir.

«Même si les variants viennent perturber la donne, le but est de rouvrir en mars. Le secteur ne pourra pas tenir plus longtemps. Certains confrères ont évité la faillite de justesse mais ils tiennent sur des béquilles. Une date de réouverture, c’est une lumière au bout du tunnel. Et pour l’instant, cette lumière est inexistante», constate Thierry Neyens.