La bière Entre Nous encore distinguée
La bière blonde, l’Entre Nous, a décroché l’or à l’ European Beer Challenge de Londres. Un beau tremplin pour son développement.
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/YXHC2BW7VBGS7PYYRFO2S3ICFE.jpg)
Publié le 08-12-2020 à 07h39
:focal(544.5x363.5:554.5x353.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/DMEG7WMCVJHRNH4GWEH5AJFRGA.jpg)
Le beau parcours se poursuit pour la blonde de Hosdent, la bière l’Entre Nous, imaginée à Braives. Après avoir obtenu le prix d’excellence en 2019 au Brussel Beer Challenge, elle vient de remporter à Londres la médaille d’or dans sa catégorie lors du European Beer Challenge.
Ces récompenses sont le fruit d'un long travail mené par Yannick Vancoppenolle qui a pris plus d'un an à élaborer cette bière du saule. Ingénieur agronome de formation, cet habitant de Warisoulx a patiemment mis au point cette blonde dans son garage. «En procédant par essais et erreurs, explique-t-il. Ça m'a pris un an parce que je voulais une bière de qualité. Finalement, je suis arrivé à faire un premier brassin de 50 litres en août 2019.»
L’Entre Nous était née. Depuis, elle s’est multipliée jusqu’à un brassin de 2 400 litres cette année, non plus depuis le garage de son initiateur mais depuis une brasserie professionnelle, à Bel-Oeil.
Bientôt une ambrée
Aujourd'hui, le produit de Yannick Vancoppenolle est à la croisée des chemins. Il s'apprête à faire un bond en avant en installant sa propre brasserie à Hosdent, dans le village du saule (lire ci-dessous). Mais pour ça, il faut que les hectolitres de blonde continuent à se faire connaître, à se vendre. «On a déjà plusieurs points de vente locaux dans la région, souligne Yannick Vancoppenolle. Mais pour convaincre les banques, il en faudrait d'avantage. L'idéal serait d'être repris dans une centrale d'achats d'une grande surface. Ça permettrait d'écouler un stock régulier…» Pour y arriver, Yannick et ses collaborateurs, comptent aussi développer à l'avenir leur gamme en créant une Entre Nous ambrée. «Car la blonde se consomme davantage au printemps et en été à l'inverse de l'ambrée qui est plutôt d'hiver.»
Avec de l’écorce de saule
L'Entre Nous possède une certaine amertume qui vient de l'écorce de saule qui est ajoutée lors de la fermentation. «C'est aussi cette écorce que ceux qui ne veulent pas d'aspirine utilisent en tisane pour faire passer un mal de tête, détaille Yannick Vancoppenolle. Elle contient donc un peu d'acide acétylsalicylique. » De là à dire qu'elle ne donne pas mal à la tête… «Elle devrait être remboursée par la sécu et vendue en pharmacie», rigole Philippe Bataille, associé et beau-frère de Yannick.

Tout près de la Mehaigne, non loin de l’ancienne Cour de Justice de Hosdent, la ferme du Cortil (autrefois exploitée par les familles Heine puis Bataille) possède un certain charme. Ces vieilles pierres en ont à raconter des choses. À commencer par celles où sont sculptés les gisants de Hosdent…
Malheureusement, les bâtiments, inutilisés depuis plusieurs années, ont triste mine. C'est pour les faire revivre que Yannick Vancoppenolle et son beau-frère Philippe Bataille (propriétaire de la ferme) ont l'ambition d'y installer la brasserie de l'Entre Nous. «On aurait une capacité de production de 1 000 litres par jour et on brasserait 4 fois par mois, détaille Yannick. On réfléchit même à pouvoir utiliser l'eau de source présente dans la ferme. On aurait aussi l'atelier d'embouteillage, un espace de vente et bien entendu aussi un lieu de dégustation.» C'est dans l'ancienne écurie voûtée qu'il sera aménagé. Avec une ouverture vers une terrasse donnant plein sud vers les champs et la Mehaigne.
Les plans et le montage financier sont déjà faits. Alors à quand l'installation de la brasserie dans la ferme? Reste pour ça à trouver les fonds. «On table sur un investissement de 200 000€… Il faut encore convaincre les investisseurs mais pour l'instant, avec le Covid, tout est un peu à l'arrêt.» Yannick et son beau-frère Philippe y croient et les prix déjà obtenus par leur bière sont là pour conforter leur projet qui a plusieurs dimensions. «L'idée, ce n'est pas seulement de faire de la bière et de la vendre sur place. Notre projet s'inscrit dans tout le développement du village du saule avec la MMER et les RAVeL tout proches.»