VIDÉO | Une expo pour fêter les 100 ans de Mazda: du passé glorieux vers un futur écologique
Le musée Autoworld, à Bruxelles, présente une exposition pour célébrer les 100 ans de Mazda. Entre passé glorieux et promesse d’un futur écologique.
Publié le 16-10-2020 à 17h33
De la Cosmo à la MX-5, en passant par la RX-7, l’histoire contemporaine de Mazda a été marquée par des modèles au caractère plutôt sportif.
C’est vrai que si la marque, née au Japon après la première guerre mondiale, a surtout à ses débuts proposé des petits véhicules populaires ou petites familiales, depuis les années 70, c’est le sport qui a principalement animé les concepteurs nippons. Avec, à la clé, des victoires retentissantes, tant en circuit qu’en rallye.

De Spa au Mans
On l’imagine assez mal en la voyant mais la petite Mazda 323 GTX a été championne du monde des rallyes en Groupe N avec le Belge Pascal Gaban en 1988. Mais ce n’est pas vraiment la plus sexy des quelques voitures présentées sur les différents plateaux d’Autoworld. On lui préférera certainement les MX-5; la superbe Cosmo; le RX-7, avec laquelle Pierre Dieudonné remporta les 24 h de Spa-Francorchamps en 1981 et bien évidemment la 787B, lauréate des 24 h du Mans, en 1991.
Avec sa robe orange et verte claquante, elle a damné le pion aux stars de l’endurance, Jaguar, Mercedes et Porsche en tête. Ce fut déjà le cas à Spa, pour la petite RX-7, 10 ans plus tôt. Ces deux voitures ont un point commun qui a fait leur succès: le moteur rotatif, de type Wankel.

C’est quoi un moteur rotatif?
Pierre Dieudonné pilotait la RX-7 à Spa, avec Tom Walkinshaw et il faisait partie du team victorieux au Mans, comme ingénieur. Il nous explique les caractéristiques de ce moteur, que l’on pourrait voir ressurgir dans les années à venir.
«C’est un principe de moteur différent. Au lieu d’avoir des pistons qui montent et qui descendent dans des cylindres, on a un rotor qui tourne dans une chambre. L’idée est excellente, il y a moins de frictions et le moteur est beaucoup plus efficace. Mais il est aussi plus gourmand, à puissance égale».
Ce procédé a été mis au point par Félix Wankel dans les années 50 pour NSU. Ce brevet a ensuite été acheté par Citroën, General Motors, Mercedes… Mais il y eut beaucoup de désillusions, le moteur étant particulièrement difficile à régler. Seule Mazda s'est entêtée et a poursuivi l'amélioration du concept. «Mazda s'est acharnée, poursuit Pierre Dieudonné. Ils ont résolu les problèmes et en ont fait un succès.» Jusqu'à l'apothéose au Mans en 1991.
La RX-7 et la RX-8 furent les seuls modèles de la gamme grand public de Mazda à garder ce type de moteur. Mais il y a une raison pour laquelle Mazda s'y intéresse toujours: «Le moteur rotatif est intéressant parce qu'il est tout à fait adapté à l'utilisation de l'hydrogène». Et, on le sait, l'hydrogène est, avec l'électricité, une technologie particulièrement écologique, «qui pourrait revenir sur le devant de la scène et intéresser le marché automobile».
Découvrez notre reportage sur cette exposition dans notre vidéo en tête de cet article.


L’expo Mazda se tient à Autoworld jusqu’au 13 décembre. Infos pratiques sur le site d’Autoworld.