L’Arbre belge de l’année se trouve peut-être près de chez vous: «Les arbres ont une histoire à raconter»
Les candidatures pour «l’Arbre belge de l’année» sont ouvertes jusqu’au 10 septembre prochain. L’occasion de mettre en avant les arbres remarquables qui se trouvent près de chez vous.
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Publié le 31-08-2019 à 15h25
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Acteurs essentiels de notre vie sur terre, les arbres sont également les témoins de notre histoire. C’est pour mettre en valeur ces forces de la nature que le concours «d’Arbre de l’année» a été créé en 2011, en République tchèque.
La Belgique y participe depuis 2014 et, après une année 2018 réservée aux arbres flamands, c’est désormais au tour du patrimoine arboré wallon d’être célébré.
Jusqu'au 10 septembre prochain, la Fondation Wallonne pour la Conservation des Habitats va donc récolter les candidatures, qui ne sont pas exclusivement réservées aux arbres remarquables. «N'importe qui peut déposer une candidature tant que l'arbre est visible depuis la voie publique, explique l'expert forestier Olivier Noiret. Les arbres sélectionnés doivent avoir une certaine place au sein de la vie culturelle locale, ce qui n'est pas vraiment le cas d'un arbre caché à l'arrière d'un jardin et qui ne profite qu'à son propriétaire.»
Dans l’aménagement urbain du territoire, on a souvent eu trop tendance à négliger les arbres. Pourtant, leur rôle est primordial!
Symboles de la vie, les arbres traversent les âges et semblent parfois immortels. Si les arbres sont évidemment appréciés pour leur beauté, leur taille ou leur âge, les jeunes arbres ne sont pas non plus oubliés par le concours. «Qu'ils soient jeunes ou vieux, les arbres ont une histoire à raconter. Par exemple, il y a deux ans, le lauréat était un très vieux tilleul situé au beau milieu d'une pâture à Bioul et qui avait notamment servi comme arbre de justice. Mais parmi les candidats, on retrouvait également un cerisier du Japon âgé d'à peine 5 ans qui avait été planté en plein centre de Bruxelles en hommage aux SDF.», raconte Olivier Noiret.

Alors que les questions environnementales sont de plus en plus sur le devant de la scène et que le monde entier s'indigne des feux de forêts en Amazonie, ce concours semble plus que jamais d'actualité. «Dans l'aménagement urbain du territoire, on a souvent eu trop tendance à négliger les arbres et à essayer de s'en défaire. Pourtant, leur rôle est primordial, que ce soit au niveau de la biodiversité que de l'environnement. En effet, les arbres permettent de réguler les crues, les sécheresses, la qualité de l'air, etc.»
Après la remise des candidatures, un jury d’experts se réunira pour sélectionner les six arbres (un par province et un pour Bruxelles) les plus remarquables de l’année qui seront ensuite soumis au vote du public. Le vainqueur défendra sa place au concours de «l’Arbre européen de l’année».
En outre, le lauréat bénéficiera d’un prix de 2 500 euros qui servira à lui prodiguer des soins, à aménager ses abords ou à faire sa promotion auprès de la population.

En 2014, c'est l'arbre à clous des Fourons qui a été élu arbre de l'année en Belgique. Il en existe également un à Herchies, près de Mons. Mais de quoi s'agit-il exactement? «Ce sont des arbres dans lesquels on plante un chiffon avec un clou pour faire partir le mal», explique Olivier Noiret.
Ces arbres particuliers, qui se trouvent surtout en Belgique, mais aussi en France ou aux Pays-Bas, étaient fondés sur une vieille croyance populaire. «Par exemple, en cas de rage des dents, on mordait sur un chiffon et on l'accrochait sur l'arbre pour exorciser la douleur. Cette pratique a évidemment disparu avec le temps mais certaines personnes continuent à perpétuer la tradition, principalement pour le folklore.»