Un championnat pour arboristes grimpeurs en binômes
Il faut parfois lever les yeux très hauts pour découvrir les participants à ce championnat de Belgique. Pour la première fois, on a en effet organisé cette épreuve pour arboristes grimpeurs en binômes.
- Publié le 01-08-2019 à 06h00
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Il n’y avait que huit candidats pour ce championnat qui se déroule ces deux jours lors de Demo Forest, mais l’intérêt est ailleurs. «Les organisateurs de la Foire espéraient que l’on puisse organiser le championnat de Belgique ici à Bertrix, mais cela n’était pas possible au vu du calendrier, explique le président du Belgian Arborist Association, Paul Gourgue. Nous ne voulions cependant pas nous priver de cette vitrine et nous avons proposé une alternative avec ce championnat en binômes.»
Six Belges et deux Français s'affrontaient donc sur quatre épreuves: un transfert de charge, un lancer de précision, un déplacement dans les arbres à la recherche d'objets, et finalement un questionnaire de connaissance des végétaux et des éléments pathogènes. «Ce dernier point est également important même s'il ne figure généralement pas dans les concours, poursuit M. Gourgue. Dans la forêt en cas de souci, on coupe l'arbre. Cependant, dans les parcs et les villes, on essaye de garder un maximum la végétation. Il faut donc voir si la paroi résiduelle est suffisante pour assurer la sécurité de l'arbre.»
Aller vers une formation commune
Le championnat de Belgique du BAAS rassemble entre 40 et 55 professionnels du domaine. «Il faut être pro ou en formation, explique encore celui qui va tirer sa révérence à la présidence après 23 années de bénévolat au sein de cette association qui rassemble les professionnels de tout le pays. J'ai connu de nombreux postes dans la formation et je termine mon travail avec un peu de déception car il n'est pas possible de trouver une ligne commune pour les centres de formation. Le métier a pourtant un riche avenir car tout le monde se rend compte de l'importance de prendre soin de ses arbres tant au niveau urbain que dans les forêts. C'est fondamental pour la mobilité, pour la sécurité, mais aussi pour la production du bois.» Une réflexion sur le maintien de certains arbres malades dans les villes doit être menée. «Il faut arrêter de sacraliser les arbres. Le public ne voit pas toujours le danger. Je suis confiant car il reste beaucoup à faire dans ce métier. Il faut aussi avouer que la Flandre était en retard précédemment, mais qu'ils sont cent fois en avance à présent tant au niveau de formation que des moyens déployés. N'y voyez cependant aucune amertume au moment de quitter ma fonction.»