Une table ronde avec les «oubliés» suite aux crises
Une rencontre entre professionnels de la forêt pris dans les crises et représentants politiques a eu lieu en forêt de Bertrix mardi.
- Publié le 31-07-2019 à 06h00
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Leur contestation annoncée, les professionnels de la forêt n'ont pas pris tout le monde de court à l'ouverture de Démo Forest. La Confédération belge du Bois, les propriétaires et les experts forestiers estiment être les «oubliés» suite à la crise de la peste porcine africaine, en plus de subir la crise des scolytes. Avec, dans leur cible, le ministre de la forêt, René Collin, car un public de promeneurs, par exemple, peut circuler en forêt alors que des pros, disent-ils, ne peuvent y accéder pour pratiquer leurs activités économiques. Le bourgmestre de Bertrix, Mathieu Rossignol (MR) a été modérateur en conviant une table ronde, mardi en tout début de journée, les représentants du secteur et des partis politiques. «Tout peut donc reprendre en forêt sauf pour les professionnels qui pourtant sont bien conscients des problèmes liés à la peste porcine africaine», a entamé François De Meersman, secrétaire général de Confédération belge du Bois. Et de pointer que 30 000 hectares de forêt sont bloqués sauf pour aller y chercher des bois scolytés «mais qui n'ont plus grande valeur.»
«Incompréhension»
Le ministre René Collin défend toujours ses décisions: «Je ne cherche pas de parapluie et j'assume. Je ne vais pas assouplir les mesures si des experts universitaires ou européens, l'Afsca et le DNF me disent de ne pas assouplir.» Pour la question des indemnisations, le ministre en affaires courantes estime que «le nouveau gouvernement devra se pencher sur l'indemnisation pour le manque à gagner». René Collin espère être débarrassé de la PPA pour la fin de l'année. Le député fédéral Benoît Piedbœuf (MR) a évoqué un «constat d'incompréhension». Nouvelle députée régionale MR, Anne Laffut a abondé dans ce sens: «Nous avons un peu du mal à comprendre que l'on ouvre pour certains et pas pour d'autres.» Jean-Philippe Florent, nouveau député Écolo, prône, lui, pour un «assouplissement ciblé et contrôlé». Enfin Philippe Courard, pour le PS, estime que «la 1er réaction de fermer a été la bonne.» La table ronde aura déjà débouché sur du concret puisqu'une rencontre entre l'Afsca et les professionnels va avoir lieu. Concernant les scolytes, la députée provinciale cdH, Marie-Eve Hannard, a notamment rappelé l'existence d'une prime provinciale pour la replantation en Luxembourg. René Collin, qui l'avait lui-même instaurée lorsqu'il était au collège provincial, suggère une aide au niveau wallon.