Libramont s’ouvre sur l’agriculture de demain
La Foire de Libramont, qui ouvre ce vendredi, fera la part belle à l’agriculture connectée. Notamment au projet «robot Cérès» présenté par deux jeunes entrepreneurs.
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Publié le 22-07-2019 à 06h00
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La 85e Foire de Libramont ouvrira ses portes ce vendredi 26 juillet. Ce qui fait le succès de l’événement, c’est autant son caractère familial que ses aspects très pointus destinés aux professionnels.
L’agriculture de demain est au cœur de cette foire. Notamment en mettant en avant le «smart farming». Soit toute une série d’innovations numériques que l’on trouve dans le secteur agricole. Quelles sont-elles? les tracteurs guidés par GPS, le désherbage robotisé, la surveillance électronique du troupeau, les stations météo connectées…
Gérald et Laurent Tonglet ont compris les enjeux de cette agriculture connectée. Les deux cousins, issus du milieu agricole, présenteront, lors de cette foire, leur robot Cérès. Monté sur rails, ce bijou de technologie peut ainsi planter, arroser et traiter une parcelle. Leur société, Agronova, est en quête de partenaires pour industrialiser le projet monté avec la haute école Hénalux et le CRA-W (Centre wallon de Recherches agronomiques). «Mon grand-père a connu les chevaux, mon père les tracteurs et moi les robots », sourit Gérald Tonglet.
Projet adapté à l’agriculture
Ce projet a pris ses racines dans le robot Farmbot créé par des Canadiens et dont les schémas de construction sont en «open source». «Ce système est adapté au jardin de maison. On trouvait cela intéressant et on l’a adapté à l’agriculture.» Mais pas pour des parcelles de grande taille. «C’est possible en “ urban farming ” pour produire dans les villes. On pourrait aussi travailler dans des exploitations maraîchères de 3-4-5 hectares.» Actuellement, le portique monté sur deux rails latéraux peut travailler sur des superficies de 3 mètres sur 9 et pourrait être duplicable 3 fois (pour le porter à 27 mètres) «Le Cérès permet de planter, irriguer, désherber, analyser le sol.» Et, par la suite «de reconnaître des maladies grâce à des caméras. On pourra ainsi les détecter et les traiter plus tôt à faible dose. C’est une manière d’agir sans produit phyto ou de manière locale ».
L’humain pour la décision finale
Ce scan permanent des cultures ne vise pas à exclure l’agriculteur du processus mais bien de lui fournir des informations précieuses. «La prise de décision sera toujours humaine. » Par contre le Cérès aura une autonomie sur certaines interventions (le désherbage, par exemple). Dans le futur, il pourrait aussi associer les plantes lors des semis. Par exemple, autour d’une salade, on pourrait semer des radis «car ils repoussent les insectes qui attaquent la salade ». Ces synergies, c’est aussi le principe de la permaculture.
La suite? « Il nous manque encore des compétences agronomiques et techniques. On doit aussi passer un cap dans la précision.»
+ Plus d'informations via?www.agronova.be
Le robot Cérès est visible à la Foire de Libramont dans le hall 1/stand 21C