EN IMAGES | Orelsan met Dour à genoux, Cypress Hill fait le job
Une fois n'est pas coutume, les têtes d'affiche ont tenu leur rang hier à Dour.
Publié le 12-07-2019 à 09h40
Il est 20h45 ce jeudi sur la plaine de Dour. Relativement calme jusqu'à présent, celle-ci s'anime d'un coup quand déboule sur scène Orelsan. En deux temps trois mouvements, le rappeur nantais se met le public de la Last Arena en poche et les premiers rangs ne se tiennent plus.
Orelsan, tout de blanc vêtu, ne se contente heureusement pas de faire de la pub pour sa marque de streetwear. En 1h30 de concert, il démontre que le succès populaire et la reconnaissance critique de sa musique ne sont pas usurpés. Un succès basé sur des paroles simples et accessibles, mais bien écrites, qui font systématiquement mouche. Ca parle aux jeunes, car tous ont vécu une tranche de vie contée dans ses chansons.
Pour l'assister, il y a aussi une équipe d'orfèvres, des musiciens talentueux et carrés. De quoi inciter les parents et les adultes à tendre l'oreille plus attentivement. Le succès d'un artiste est aussi lié à son entourage et Orelsan sait s'entourer. Conscient des talents de son équipe, il ne manque pas de lui rendre hommage lors d'une longue et respectueuse présentation de son band.
Et puis il y a le respect et la connaissance de son public. Orelsan connait le jus du festival de Dour et sait comment s'attirer les faveurs des festivaliers. Pour sa troisième apparition douroise (mais la deuxième en solo), le Nantais a délivré une prestation quasi sans fautes, qui restera dans les annales de cette 31e édition du Dour Festival.
Il a aussi placé la barre bien haut pour Cypress Hill, les vétérans du hip hop lui succédant sur scène. Les gars sont dans le circuit depuis plus de 30 ans et ça se sent en termes de professionnalisme. Après avoir envoyé en éclaireur l'invité de luxe Mix Master Mike, ex-Beastie Boys et "plus grand DJ de la terre", le reste du gang déboule sur scène. Sans jamais donner l'air de forcer, les légendes californienne font sauter le public de la Last Arena grâce à un set se reposant sur les hits de leur riche catalogue avec un "Jump around" en apothéose. Imparable, Cypress Hill a fait le boulot, proposant un show efficace et millimétré, mais également assez convenu et sans réelle surprise.
Démarrage poussif
Avant la prestation des têtes d'affiche, on ne peut pas dire que le deuxième jour du festival de Dour ait démarré sur les chapeaux de roues. En fin d'après-midi, quelques centaines de festivaliers somnolaient devant la prestation poussive des Louisianais de Tank and the Bangas sur la Last Arena.
Sur les autres scènes, les Irlandais de Fontaines DC semblaient avoir oublié qu'ils sont sensés participer au renouveau du rock, proposant un show aussi énergique qu'un thé chez Mamie et avec autant de charisme qu'un pot de cornichons.
Avant Orelsan, Vince Staples s'est bien fichu de la gueule de son public, écourtant son set d'un bon quart d'heure, tandis que Brittney Park, alias Sudan Archives, endormait les quelques dizaines de personnes qui avaient eu la patience de l'attendre. Seul Cadillac, ex-Stupeflip et grand artisan d'humour pipi-caca, a tiré son épingle du jeu devant une audience bon public dirons-nous.