Manif contre l'arrivée des ours polaires, le directeur de Pairi Daiza répond: «Dans la nature, ils ne pourraient pas survivre…»
Si le directeur de Pairi Daiza, Jean-Jacques Cloquet, comprend les inquiétudes des associations, il tient néanmoins à rappeler que tout est mis en place pour accueillir au mieux les ours polaires.
Publié le 17-06-2019 à 06h00
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Plusieurs dizaines de personnes issues d’une bonne vingtaine d’associations ont mené une action de sensibilisation contre le projet de détention d’ours polaires au parc animalier Pairi Daiza, ce dimanche. Le directeur du parc leur a répondu.
«Bien évidemment, l’idéal serait qu’ils puissent vivre dans leur milieu naturel, mais nous sommes dans la réalité, et les animaux que nous recueillons ne pourraient pas survivre dans la nature, relève-t-il. Il ne s’agit pas d’animaux extraits de la banquise. Les ours polaires que nous pouvons accueillir sont soit nés en captivité soit orphelins et pris en charge dans des sanctuaires. Faudrait-il les laisser mourir ? Nous pouvons leur offrir une infrastructure adéquate qui sera sans doute l’une des meilleures en Europe, avec des espaces de vie de 6 à 12 fois supérieurs aux normes!»
Jean-Jacques Cloquet rappelle que la zone-limite de confort thermique d'un ours polaire peut aller jusqu'à 20 degrés. «À peu près comme une vache, précise-t-il. Et si les températures sont trop élevées, les ours auront à leur disposition deux bassins d'eau froide et une grotte réfrigérée. À noter qu'au niveau de notre empreinte écologique par rapport à ce projet, elle reste très limitée… Nous allons installer un parc photovoltaïque qui va nous permettre de produire davantage d'électricité que nous avons besoin, et nous allons aussi utiliser nos pompes à chaleur afin de récupérer l'air froid.»
Sensibiliser au changement climatique
L'arrivée de trois ours blancs est attendue pour la fin de l'année 2019. «Comme nous sommes bien conscients que nos nombreux visiteurs peuvent devenir des ambassadeurs de la protection des animaux et de l'environnement, nous voulons profiter de l'occasion de la découverte de l'ours blanc, et au travers d'une exposition, pour sensibiliser au changement climatique et à nos comportements. Nous soutenons également la recherche scientifique», conclut Jean-Jacques Cloquet.