RAVeL: une liaison de Ligny à Fleurus
De nouveaux axes continus de mobilité douce reliant les deux entités verront le jour d’ici trois ans, entre Fleurus et Ligny.
- Publié le 13-05-2019 à 08h36
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Vendredi, les bourgmestres Étienne Bertrand (Sombreffe) et Loïc d'Haeyer (Fleurus) s'étaient donné rendez-vous au musée «Ligny 1815», afin de présenter un projet d'envergure liant leurs deux communes. Le 28 mars 2018, le ministre de la Mobilité Carlo Di Antonio validait l'appel à projet «Subvention en mobilité douce», soumis par les collèges communaux de Sombreffe, Fleurus et Sambreville. Cette initiative vise à améliorer les liaisons entre certains villages et quartiers du territoire, articulées autour du réseau régional RAVeL et pré-RAVeL. Bien que certains tronçons y soient déjà praticables, ils le sont cependant de manière incomplète; d'où la nécessité d'assembler ces chaînons manquants. Le but serait alors de former un réseau tout entier connectant les trois entités, se centrant particulièrement sur le trajet Ligny-Fleurus.
Ce futur aménagement permettra la création d’un axe continu entre la région de Charleroi via le RAVeL de la Sambre et la Croix hesbignonne via le RAVeL 147 (Gembloux, Ramillies, Jodoigne). Le tout formera 3,2 km de chemins praticables sur le territoire sombreffois, 5,2 km du côté de Fleurus et 5,1 km pour Sambreville.
Ces travaux seront étendus sur trois ans. Afin de respecter ce délai, une convention sera sollicitée auprès de l’intercommunale Igretec, assumant à la fois les missions d’étude, de direction de chantier et de coordination de sécurité. Un comité d’accompagnement sera mis en place, dirigé à Sombreffe par le bourgmestre Étienne Bertrand et le chef de projet Stéphane Beauloi.
Lors de leur première réunion en mars dernier, ils ont notamment pu bénéficier du soutien du Gracq (le groupement des cyclistes quotidiens) et de l’ASBL «Chemins du Rail», encourageant la transformation d’anciennes lignes de chemin de fer en RAVeL.
Deux zones aménagées
Pour répondre à de tels objectifs, l’estimation des coûts s’élève à 186 692€. Deux chemins subiront des travaux importants. Le premier est celui dit du «Pont de Ligny», situé en pleine campagne et dans la continuité de la rue du Tienne. Cet endroit est fortement fréquenté par des promeneurs et vététistes, mais aussi emprunté par des véhicules agricoles lourds. Il a la réputation d’être difficilement praticable et relativement inconfortable (ornières, pierres, boue, etc.). La partie non indurée est de 800 mètres, dont 300 se situent sur le territoire de Sombreffe et 500 sur celui de Fleurus. La concrétisation de ce chaînon manquant permettra de relier la fin actuelle du RAVeL/pré-RAVel 147 à la Ville de Fleurus et son pré-RAVeL 516.
Le second lieu prochainement aménagé se situe à hauteur de la rue de la Ligne et de la rue de la Coyaute. L’induration de deux chemins de remembrements discontinus d’environ 100 mètres sera nécessaire pour permettre aux usagers de quitter le réseau. À l’heure actuelle, ces routes sont considérées comme impraticables pour les cyclistes.
Rendez-vous dans trois ans, à vélo, à pied ou bien à cheval, sur l’un de ces deux tronçons tout neufs. De quoi peut-être redonner envie à certains d’enfourcher leur bonne vieille bicyclette…
Trois raisons essentielles
1. Le côté sécuritaire
Le fait d’aménager le chemin de campagne du «Pont de Ligny» s’avère extrêmement utile en termes de sécurité.
Cette route est difficilement praticable, cela pousse certains cyclistes et piétons à emprunter la N29, y compris avec des enfants. Un réel danger à ne pas négliger.
2. Privilégier le tourisme
L’induration des chemins de remembrements à hauteur de la rue de la Ligne et de la rue de la Coyaute permettra aux visiteurs de se rendre dans le village de Ligny, où ils pourront découvrir quelques pôles locaux d’activité jouxtant le RAVeL. On pense au «Ligny 1815 Museum», mettant en valeur le patrimoine historique napoléonien.
3. Un changement de mentalité
À l’horizon 2030, la Région wallonne s’est donné des objectifs très forts, concernant la mobilité douce. Alors que les trajets à vélo représentent aujourd’hui 1% des déplacements des Wallons, le but serait d’arriver à 5%, d’ici dix ans. Ambitieux…