VIDÉO | Nouvelles caméras sur les autoroutes: «Ces radars ne servent pas à verbaliser»
Ces caméras installées sur les ponts et des portiques au-dessus des autoroutes wallonnes comptent les autos, calculent la vitesse (sans verbaliser). Elles seront installées sur 100 sites autoroutiers.
- Publié le 06-05-2019 à 17h12
Cela ressemble à une potence grise, installée juste à côté de la bande d’arrêt d’urgence de l’autoroute E-411, à Perwez.
À l'extrémité de la structure: une petite caméra. De quoi s'agit-il? D'un nouveau radar destiné à sanctionner les excès de vitesse? «Pas du tout», clame-t-on du côté de la Sofico. Qui souligne haut et fort que «ces radars ne sont en aucun cas utilisés pour verbaliser les usagers!»
Alors, de quoi s'agit-il? «Ce sont de nouveaux dispositifs électromécaniques dotés de plusieurs fonctions. Ils sont composés d'une caméra ANPR permettant de détecter la plaque d'immatriculation d'un véhicule, d'une caméra d'environnement offrant une vue globale sur le trafic, d'un détecteur des OBU de la redevance kilométrique poids lourds, d'un radar utilisé pour calculer la vitesse des véhicules et en déterminer le gabarit (mais qui ne sert pas à verbaliser…)»
Comptage de véhicules
Ce dispositif permet non seulement de participer au comptage des véhicules qui empruntent le réseau autoroutier mais aussi d’en déterminer le temps de parcours en fonction du type de véhicule.
«Ces informations permettront de développer de plus en plus de services aux usagers pour une gestion dynamique du trafic. Grâce à ces informations collectées, le Centre Perex pourra informer les usagers en temps réel concernant l’état du trafic, via les panneaux à messages variables le long du réseau ou encore à l’intérieur des véhicules eux-mêmes (via smartphone ou écran des véhicules).»
Actuellement, trois sites ont été pourvus de ces appareils fixes: Autrage et Fernelmont (E-42), ainsi que Perwez (E-411).
Une dizaine d’autres sites autoroutiers en seront également pourvus pour la fin juillet. Mais d’ici deux ans, ce sont 100 points fixes qui verront le jour sur le réseau autoroutier wallon. Et d’ici quatre ans, toutes les aires de repos autoroutières en seront équipées (à l’entrée et à la sortie au minimum). Elles permettront ainsi de sécuriser les aires.
«Un projet pilote est en cours pour pouvoir informer les conducteurs poids lourds de manière dynamique des places encore disponibles sur les aires.»
Selon la Sofico, les routes nationales devront, à terme, en être également équipées.
On notera que parallèlement aux systèmes fixes, la Sofico a également déployé, depuis février, une trentaine de systèmes similaires mais mobiles placés sur les ponts surplombant les autoroutes. «Ils sont déplacés continuellement environ tous les deux jours pour compléter les données des postes fixes…»

Plainte en cas de dégradations
Et la Sofico de marteler que ces systèmes ne servent en aucun cas à verbaliser et qu'il ne sert donc à rien de les vandaliser. Depuis le mois de février, cinq de ces appareils mobiles, confondus avec des radars répressifs, ont fait l'objet de dégradations. Trois d'entre eux ont été détruits et deux autres ont été retournés de manière à ce qu'ils ne soient plus braqués sur l'autoroute. «En cas de dégradations, une plainte sera systématiquement déposée…»
Notre reportage vidéo ci-dessus.

