L’élite mondiale de la pizza
Installé depuis peu à Andenne, le pizzaïolo Gianfranco Rosano a grandi au milieu des farines siciliennes. Expatrié en Belgique depuis 20 ans, il a porté haut nos couleurs aux championnats du monde de la pizza. Son secret: la perfection de sa pâte.
- Publié le 14-01-2019 à 05h00
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La farine, ses mains gigotent dedans depuis l'enfance. Depuis cette époque bénie où, évoluant au sein de sa Sicile natale, il donnait occasionnellement un coup de patte à ses parents boulangers. «J'ai toujours aimé confectionner une bonne pâte. La farine, l'eau, ça me parle. Lorsque j'ai eu une vingtaine d'années, j'ai rejoint la Belgique pour aider un ami pizzaïolo. Ça m'a plu et, depuis, je n'ai jamais quitté le monde de la pizza», m'explique, de son délicieux accent du sud, Gianfranco Rosano, chef du restaurant Sapore Italiano qu'il a récemment ouvert à Andenne. Ce qui distingue ce sympathique pizzaïolo de nombre de ses confrères: deux titres, et non des moindres. «Avec deux de mes frères, nous avons décroché, en équipe, la première place aux championnats du monde de la pizza, dans la catégorie pizza blanche (sans tomate). J'ai eu l'énorme surprise de remporter également cette même catégorie en individuel, c'était fou», sourit celui qui peut se targuer d'avoir tout bonnement réalisé la meilleure pizza du monde. Son secret? «Ça se joue beaucoup dans la confection et la cuisson de la pâte. J'ai utilisé une farine italienne, la même que celle que j'emploie dans mon restaurant, et ai fait maturer la pâte pendant 98 h, ce qui la rend bien plus aérienne et digeste. Je l'ai garnie de produits siciliens, ai spécialement veillé à ce qu'elle soit parfaitement ronde. Trente centimètres de diamètre, pas un millimètre de plus!»