Plaisirs d’Hiver remplit les hôtels bruxellois «jusqu’à 95% les week-ends»
2017 a vu Plaisirs d’Hiver reprendre sa vitesse d’avant-attentats avec 2,3 millions de visiteurs. Le marché de Noël bruxellois, régulièrement cité parmi les plus beaux d’Europe, revêt un enjeu capital pour les hôtels. Qui soignent aussi les city-trips des Belges.
Publié le 30-11-2018 à 07h10
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Les Plaisirs d’Hiver saupoudrent dès ce vendredi leurs flocons artificiels sur les 250 chalets du marché de Noël bruxellois. Rendez-vous phare de la saison touristique, l’événement «comble une période qui, avant, n’était qu’une saison morte pour l’horeca», assure le Bourgmestre Philippe Close (PS).
Concernant les Plaisirs d’Hiver, l’ancien échevin du Tourisme aime aligner les chiffres. Et d’énumérer 2,3 millions de visiteurs en 2017, dont «seulement» 28% de Bruxellois. Ce qui signifie que 38% de Wallons et Flamands et 34% d’étrangers trinquent au glühwein entre Grand-Place, Vismet et Monnaie.
Forcément, il faut loger ces touristes à bonnets rouges. Alors que les médias CNN et Elle, ou les pros du voyage Lonely Planet, Michelin, Expedia ou Le Routard placent tous Bruxelles sur la carte d'Europe des meilleurs marchés de Noël, la Brussels Hotels Association (BHA) se frotte donc les mains à quelques heures de l'inauguration.
«Le parcours dans la ville plaît aux touristes»

Rodolphe Van Weyenbergh, vous êtes Secrétaire général de la BHA. Plaisirs d’Hiver, ça reste important pour le secteur hôtelier bruxellois?
C’est l’événement crucial de décembre pour le tourisme de loisir. À cette période, il y a moins de congrès d’affaires. Et puis en termes d’image, c’est l’événement récurrent le plus important de l’année.
34% d’étrangers: les hôtels sont remplis?
Sur tout le mois de décembre, on chiffre le taux d’occupation à 70%. Et certains week-ends, on grimpe à 95% avec les city-trips. Le pic, c’est la nuit du Nouvel An. La progression, constante jusqu’à 2015, a évidemment connu ce coup d’arrêt qu’on sait avec les attentats de Paris et Bruxelles. Mais en 2017, on a retrouvé le niveau de 2014. Et on peut encore croître, tant en amplitude qu’en réputation.
Quelle réputation les Plaisirs d’Hiver ont-ils à l’international?
Il y a beaucoup de marchés de Noël en Europe, et certains sont évidemment réputés. Bruxelles en fait désormais partie: c’est définitivement une destination de fin d’année.
La force des Plaisirs d’Hiver, c’est quoi?
D’abord, ce n’est pas que des chalets. Plaisirs d’Hiver, c’est aussi des attractions, de la culture et des images. Ensuite, il y a le parcours dans les rues et places plutôt qu’une localisation unique. Le touriste apprécie découvrir la ville à travers ce parcours. C’est pourquoi les hôteliers sont aussi partisans des «pop-ups», déclinaisons du marché de Noël principal dans les quartiers. Ces pop-ups s’implantent cette année dans les Marolles après le quartier des Squares, Laeken et Neder en 2017. On est preneurs, d’autant que cette diversification renforce aussi la quiétude des riverains en diluant le public.
Le touriste belge, il dort à Bruxelles?
Bien sûr! Il reste essentiel en fin d’année. On ne peut que l’encourager, ce que les hôtels font avec des promotions et des tarifs spéciaux, ou des partenariats avec Plaisirs d’Hiver. Les pays limitrophes aussi sont importants. Et depuis 2017, on constate le retour des «BRICS» (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, NDLR).