Le supporter de l’amitié

Dimanche après dimanche, Maël Genin fréquente les stades de football de la province. Son dada? Supporter les équipes, mais surtout certaines de leurs individualités. «J’ai commencé par encourager Samuel Vermeesch à Sainte-ode», se souvient Maël, dont la vie tourne autour du ballon rond.

Jordan Lapraille
Le supporter de l’amitié
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Quel footeux de la province n'a jamais croisé le large sourire de Maël Genin avant son match du dimanche? Sa casquette, ses écharpes autour du coup, ses maillots sur le dos: il est connu comme le loup blanc dans le milieu. «Toute la semaine, il décortique les médias pour choisir la rencontre qui lui plaît, explique sa maman, Claudine. Le week-end, nous partons alors supporter les deux équipes ensemble.» Car pour Maël, pas question de choisir son camp. Un Gouvy-Chaumont? Il brandira les couleurs orange et bleue suivant les occasions de but. Amoureux du jeu donc, mais surtout désireux de rencontrer ses copains lors de la troisième mi-temps. «Après le match, on offre toujours le casier à l'équipe qui l'emporte», confie Maël, qui en profite pour boire un coup et pousser le cri de guerre dans le vestiaire avec ses – nombreux – potes. Thomas Laurent à Sart, Jonathan Schinckus à Givry, Germain Schmitz à Gouvy, Nicolas Grandjean à Libramont, Thibaut Denoncin à Meix-devant-Virton: des visages parmi tant d'autres qu'il se réjouit de revoir à chaque nouveau championnat. «Mon joueur préféré reste Gwennaël Jaa, l'ancien gardien de Mormont», précise Maël. Dès son retour à la maison, le jeune homme atteint de trisomie 21 range ses écharpes pour commencer son travail de comptable. «Il alterne alors ordinateur et télévision pour retenir tous les résultats», termine son père, Daniel, admiratif de la mémoire footballistique infaillible de son fils.

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