Pascal Duquenne sur la scène des Solidarités: «Une star comme Obispo!»
Le «8e groupe» était sur scène samedi dans le cadre des Solidarités. Avec Pascal Duquenne. Un moment fou, décalé, touchant et émouvant.
Publié le 27-08-2018 à 07h48
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Moment à part samedi au théâtre de Verdure. Sur scène, un certain Pascal Duquenne accompagné d’artistes comme Saule, Cédric de BaliMurphy et Grandgeorge. Une aventure incroyable qui a démarré un peu par hasard…
Yves Merlabach, vous êtes le coordinateur du groupe. Comment a été lancée cette aventure?
Le groupe a été créé voilà deux ans, au sein de l’ASBL Le 8e jour. Elle a été créée par les parents de Pascal Duquenne après la sortie du film de Jaco Van Dormael. L’ASBL s’occupe de personnes handicapées mentales en phase d’autonomie. Elle leur permet de vivre seules, tout en étant encadrées. Un jour, Aurélien, un éducateur en stage a proposé de monter un petit groupe de musique…
Et cela s’est concrétisé…
Aujourd’hui, Pascal est aux percussions et au chant, Jonas au sax, à la clarinette et au chant et Lionel, au chant et à la basse. Le groupe est accompagné par des personnes «normales»: Aurélien, mais aussi Denis à la guitare et Max, un batteur de 14 ans.
Le groupe tourne dans les festivals…
Je suis attaché de presse pour Pias, une maison de disques. J’ai été approché par la directrice de l’ASBL pour donner un petit coup de main. C’est comme cela que des personnes comme Saule, Grandgeorge et Cédric de BaliMurphy sont arrivés dans le projet. Samedi, Oriane Simon de The Voice était sur scène avec eux pour remplacer Aurélien qui est parti faire un tour du monde. Cet été, on a fait les Francos de Spa. Le 8e groupe sera aux fêtes de Wallonie à Namur pour les 10 ans de Saule…
Un groupe à part entière…
Notre objectif est d’en faire un vrai groupe, pas un groupe de handicapés. D’où le mélange avec des artistes confirmés. Cela amène une richesse incroyable. On va en studio, on enregistre des titres, on répète. On va partir en tournée.
Quelles sont les difficultés rencontrées avec un groupe si atypique?
L’apprentissage est très lent. Pour Pascal, par exemple, c’est difficile de suivre le tempo. Il a besoin d’être encadré. Je travaille toute l’année avec des groupes comme Girls in Hawaïï ou Suarez. Ce sont des heures et des heures de répétition. Avec le 8e groupe, ce sont des centaines d’heures. Mais il y a une dynamique incroyable. Ils se lâchent, ils n’ont pas peur du public, du qu’en-dira-t-on.
Les titres sont originaux?
Oui, ils les ont créés avec Aurélien, Cédric et Saule. Ils proposent aussi deux ou trois covers.
Avec Pascal Duquenne, cela donne une belle visibilité…
C’est clairement la star. Il fait des photos, des selfies, comme Pascal Obispo. Mais il a bien compris que le projet du 8e groupe ce n’était pas seulement lui. Pascal, c’est vraiment un artiste touchant, un acteur qui a ça dans le sang et qui ne calcule pas.