VIDEO | Le 14 août 1999, une tornade frappait la Cité des Cinq Clochers…
Il y a 18 ans, jour pour jour, une tornade frappait le centre de Tournai. Les dégâts étaient impressionnants. Les Tournaisiens se souviennent de cette soirée d’apocalypse…
- Publié le 14-08-2017 à 13h29
Des arbustes déracinés, des voitures renversées, des toitures arrachées, des vitrines explosées, des maisons sinistrées, des pylônes couchés, Tournai avait échappé au pire en cette nuit du 14 août 1999. Vers 21 h, des vents de 180 à 250 km/h ont soufflé sur le Tournaisis; cela correspond à l’intensité la plus violente jamais enregistrée en Belgique. La tornade, selon l’IRM, n’avait pourtant rien d’exceptionnelle…
La tornade du 14 août 1999 était intervenue trois jours après l’éclipse totale du soleil et avait frappé sur quatre kilomètres, causant des dégâts sur environ 300 hectares. Au fur et à mesure de sa folle traversée de la cité des cinq clochers, l’intensité de l’événement météorologique a augmenté, atteignant un paroxysme dans le quartier Nord de la ville (Faubourg Morel, rue Royale, place Crombez,… et les rues à l’arrière de la gare de Tournai) et dans le village de Rumillies. Même, la cathédrale a été ébranlée et fragilisée par le vent violent! Au total, près de 500 bâtiments seront touchés par la tornade. Les dégâts sont impressionnants, comme en témoigne ce reportage tourné par la RTBF le lendemain (source : Sonuma)Heureusement, seuls cinq blessés légers sont à déplorer!
Des souvenirs partagés sur les réseaux sociaux
En ce jour de «triste» anniversaire, les Tournaisiens partagent sur les réseaux sociaux leurs souvenirs et récits de cette soirée d’apocalypse.
«Habitant au boulevard des Combattants, nous étions sur le passage de la tornade, rappelle un Tournaisien. Oh, pas de gros dégâts chez nous, quelques tuiles envolées, du zinc… et le mobilier de jardin. Bref, pas de quoi fouetter un chat! Ce n'est que le lendemain matin, au réveil, en entendant la radio, que nous nous sommes rendu compte de ce qui s'était passé. Ayant une amie qui habitait le quartier derrière la gare, j'ai mis mes espadrilles (il faisait beau) et je suis parti voir si elle n'avait pas de dégât… Une fois sur le pont Morel, j'ai découvert l'ampleur des dégâts… J'ai fait demi-tour, mis mes chaussures de sécurité… On a passé la journée à évacuer les débris!» Une autre Tournaisienne, habitante à la rue de la Liberté à Rumillies se souvient que «la tornade est arrivée très vide. C'était impressionnant; nous avons eu très peur. Lorsque nous sommes sortis: une voiture retournée, de nombreuses tuiles au sol, des arbres couchés. Heureusement qu'il n'y ait pas eu de victime car vu la force de la tornade… ça aurait pu être un drame! Drôles de souvenirs…» «J'étais chez moi au bas-quartier quand le ciel empli de nuages est devenu vert foncé. Un grondement venant de l'arrière côté cathédrale, puis il y a eu de grands mouvements nuageux vers la gare… effrayant!», relate un internaute.
D'autres parlent de l'esprit de solidarité au lendemain: «Nous allions aux nouvelles chez nos amis, avec un seau et un torchon…»
En pleine période de vacances, de nombreux Tournaisiens ont aussi vécu l'événement à distance. «Nous étions dans le Morbihan, nos hôtes nous ont montré une photo aérienne de la rue Roc Saint Nicaise, dans Ouest France. Nous ne la reconnaissions pas de suite… au vu des importants dégâts.»