Menaces sur Plaisirs d’Hiver? «Cesser d’alimenter le business de la peur»
Des informations faisant état de menaces terroristes sur les Plaisirs d’Hiver sont parues ce 23 novembre, à deux jours de l’ouverture. Ville et police rassurent: elles rappellent que l’Ocam n’a pas changé son niveau d’alerte depuis novembre 2015.
Publié le 23-11-2016 à 12h04
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La menace terroriste sur Bruxelles, et plus particulièrement sur les Plaisirs d’Hiver qui sont lancés ce vendredi 25 novembre, est confirmée au niveau 3 sur les 4 définis par l’Ocam. Il s’agit du niveau en vigueur sur la capitale depuis novembre 2015. Et l’évaluation de cette situation par l’Ocam, la Sûreté et le Centre de crise national «est constante».
Ces informations sont réaffirmées par la Ville de Bruxelles et la zone de police Bruxelles Capitale Ixelles. Le Bourgmestre Yvan Mayeur (PS) et le chef de corps Guido Van Wymersch tiennent en effet à nuancer les informations parues dans la DH ce 23 novembre, suite à une nouvelle «alerte voyage» lancée par l’administration américaine. Celle-ci déconseille les rassemblements de foule à ses ressortissants qui voyagent en Europe en cette fin d’année.
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«L’analyse du risque sur Bruxelles, et plus particulièrement sur les Plaisirs d’Hiver, n’a pas été modifiée», appuient les autorités bruxelloises. «L’Ocam, réinterrogé ce matin confirme le maintien du niveau 3». Mayeur et Van Wymersch insistent: «Par rapport à ce niveau d’alerte, une grande vigilance reste de mise et toutes les mesures nécessaires ont été prises pour assurer la sécurité de la population tant dans le cadre des Plaisirs d’Hiver, que des événements de cette fin d’année ou encore de manière générale».
Alors, faut-il craindre des menaces terroristes sur les Plaisirs d’Hiver comme l’écrivent nos confrères? L’information n’a rien de vraiment neuf. D’ailleurs, le centre de crise belge rappelle dans les mêmes colonnes de la DH que «la saison des fêtes est chaque année symboliquement plus sensible».
«Des moments difficiles»
Pourtant, le quotidien assure détenir «des informations qui font état d’une nouvelle menace visant directement les Plaisirs d'Hiver». Ce qui fait quelque peu bondir Mayeur et Van Wymersch. Ceux-ci «s’interrogent sur la responsabilité de ces médias qui refusent de prévenir les services chargés d’assurer et d’assumer la sécurité de la population». La police demande dès lors aux médias impliqués «de lui fournir les informations dont ils disposeraient, s’ils en disposent. Dans la négative et dans l’intérêt de la population, elle demande de cesser d’alimenter le business de la peur».
Pour terminer sur une bonne note, ajoutons que «l’optimisme est là» du côté de l’organisation des Plaisirs d’Hiver. «L’an dernier, on a vécu des moments difficiles avec le lock-down», concède Olivier Mees, directeur de Brussels Major Events. «Mais là, on sent une forte attente et la vraie volonté de revenir en ville». L’homme croit que cette nouvelle fournée ne peut qu’être meilleure que la précédente: les 10 premiers jours de l’édition 2015 des Plaisirs d’Hiver, qui peut attirer 1,5 million de visiteurs «au mieux de sa forme», n’étaient «vraiment pas terribles».
Quelle sécurité à Plaisirs d'Hiver?
Yvan Mayeur et Guido Van Wymersch parlent de «mesures prises pour assurer la sécurité de la population à Plaisirs d'Hiver». Concrètement, ces mesures reposent essentiellement sur la présence massive de policiers dans le centre-ville.
La zone de Bruxelles Ixelles prévoit de s'y déployer «en grand nombre». Deux commissariats mobiles seront installés place de la Monnaie, où se trouve la patinoire, et quai au Bois à Brûler. Les policiers patrouilleront sur le site sécurisé durant les heures d'ouverture.
La prévention sera également assurée par des gardiens de la paix de la Ville de Bruxelles, qu'on reconnaît à leurs équipements mauves. Des maîtres-chiens seront aussi présents sur le site. Des patrouilles mobiles et pédestres sillonneront les alentours afin de prévenir tout vol dans les voitures.
Comme sur d'autres événements comme la Foire du Midi, les «trekkers» se focaliseront sur les pickpockets. Une mission parmi d'autres également assurée par les inévitables policiers en civils déployés sur le site et dans les alentours des Plaisirs d'Hiver.