Wavre : pourquoi donc un rapace pour une ville plus propre?
La ville de Wavre a présenté mercredi le dispositif mis en place depuis le début du mois d’août pour réduire le nombre de pigeons dans son centre-ville. Et donc réduire les nuisances dans le centre urbain.
Publié le 29-09-2016 à 06h58
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Amis wavriens, ne soyez pas étonnés si un rapace se pose sur votre appui de fenêtre dans les semaines qui viennent. Depuis le mois d’août, une buse de Harris, nommée Wall Street, sillonne le ciel de Wavre. Son objectif: effaroucher les pigeons, présents en surnombre dans le centre-ville. «Le pigeon jouit d’une certaine sympathie en Wallonie, mais il provoque trop de nuisances dans notre centre urbain, note Luc Gillard, échevin de l’Environnement.Principalement les déjections, qui dégradent les façades de nos commerces.»
C’est en effet suite à plusieurs dizaines de plaintes de commerçants que le service environnement a décidé de s’intéresser au problème. «On estime qu’il y a près de 400 volatiles dans le centre. La reproduction est favorisée par la nourriture à profusion et l’absence de grand froid en hiver, du coup la nidification a lieu durant presque toute l’année.»
Les piques installées aux abords des toitures ne suffisaient plus et, selon Luc Gillard, il était temps qu’un prédateur vienne bouleverser leurs petites habitudes. «Après un certain temps, les pigeons finissent par installer leur nid derrière ces piques… Donc nous avons réfléchi et l’idée de faire appel à un rapace nous est venue en regardant Wimbledon.»
Âgée de 21 ans, Wall Street effarouche depuis toujours, et s’est d’ailleurs déjà occupé des terrains de tennis londoniens.
La présence dissuasive du rapace entraîné et de son dresseur à Wavre est censée perturber la nidification des volatiles et limiter à terme leur prolifération. L’objectif ultime est de dissoudre la concentration de pigeons et de les diriger vers les campagnes.
En parallèle, une partie des pigeons sera capturée et envoyée chez un colombophile. «Il faut savoir que 60% des pigeons des zones urbaines sont malades. Une fois capturés, nous pouvons les soigner.»
"Wall street est partout"
« Wall Street est dressée pour effaroucher les pigeons, pas pour les tuer ! », insiste Alban Smeets, le fauconnier mandaté par la Ville. En pratique, sa buse de Harris devra effrayer les centaines de pigeons du centre-ville. Pour ce faire, elle a d'abord survolé toute la zone urbaine. « Les pigeons se sont alors rendu compte que le rapace était partout et que leur population avait baissé, de par la campagne de capture menée conjointement. »
La chasse débute le plus souvent l'après-midi. « Nous lâchons Wall Street lorsque la lumière commence à baisser. Les volatiles débutent leur sommeil et c'est à ce moment-là que l'impact du prédateur est le plus efficace. »
Ensuite, la buse se rue à la poursuite de sa proie sans pour autant l'attraper. « Le pigeon comprend qu'il est temps de trouver une autre zone habitable. » La campagne d'effarouchement a débuté en août et se terminera en octobre.