Tihange 1 « bloquée » par du ciment

Le 7 septembre, Tihange 1 était mise à l’arrêt suiteau soulèvement de la dalle d’un bâtiment de «back-up». Le problème pourrait être réglé fin novembre.

Tihange 1 « bloquée » par du ciment
Lors de la construction d’un bâtiment pour Tihange 2, du ciment s’est infiltré sous la dalle d’un autre assurant le back-up de Tihange 1. ©Heymans Archives

Le 7 septembre dernier, l'unité Tihange 1 était mise à l'arrêt suite à un problème survenu lors d'une opération de génie civil sur le site de la centrale nucléaire. C'est la conclusion tirée des travaux d'instigation menés, depuis, par des experts pour faire la lumière sur l'incident. Il est lié à la construction d'un bâtiment (pour autoriser la mise en hauteur d'éléments de fonctionnement) dans le cadre de la prolongation de Tihange 2. «C'est un problème que l'on pourrait rencontrer sur n'importe quel chantier en Belgique, tempère Serge Dauby, porte-parole de la centrale nucléaire. Des travaux sont en cours autour de nos unités. Malgré toutes les précautions prises au préalable, du ciment qui avait été injecté dans le sol s'est faufilé dans un chemin pour provoquer le soulèvement de la dalle du bâtiment assurant la sécurité en 2 ou 3 back-up de l'unité Tihange 1. Comme il s'agit d'outils dont on peut avoir besoin, on a décidé de mettre manuellement Tihange 1 à l'arrêt, le temps pour les experts d'identifier la cause du problème et de trouver une solution. Seule la dalle a bougé de quelques centimètres, les murs du bâtiment n'ont, eux, pas été endommagés.»

Tihange 1 relancée fin novembre?

Quelle solution sera apportée au problème? Va-t-il falloir casser la dalle qui a été soulevée? «Des experts se penchent toujours sur différentes hypothèses. On fait les calculs nécessaires. D'après les hypothèses actuelles, la situation pourrait être rétablie pour la fin novembre avec, alors, la relance de Tihange 1, projette Serge Dauby. Mais, on veut être sûr d'avoir les outils de back-up nécessaires.»

En coulisses, se pose aussi la question de la responsabilité du problème survenu, et des dédommagements éventuels. La mise à l'arrêt d'une unité représente, en effet, un manque à gagner pour la centrale qui, actuellement, est également privée de son unité Tihange 3 en révision jusque mi-octobre. «Il est trop tôt pour en parler. Ces questions se poseront en temps voulu. Nous nous concentrons prioritairement sur la résolution du problème.»

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