Deux bâtiments détruits sans permis à Gouvy
La démolition de 2 petits bâtiments de la gare a bien été réalisée sans permis. Chez Infrabel, on avance la dangerosité des lieux.
Publié le 20-09-2016 à 06h00
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La question avait été soulevée par la conseillère communale Véronique Léonard, lors du dernier conseil. Interpellant le bourgmestre, elle lançait: «À la gare de Gouvy, les bâtiments B17 et B18 ont été détruits. Avez-vous reçu une demande de permis de démolition? Ces démolitions vont-elles en entraîner d'autres?» À cette question, le bourgmestre Claude Leruse avait répondu que lui aussi avait été contacté par des citoyens au sujet de ces travaux. «Nous avons fait le tour de nos services et je peux vous jurer qu'aucune demande de démolition n'est arrivée à l'administration communale», avait-il affirmé, jugeant la méthode un peu cavalière: «Lorsque je vois que régulièrement nous devons nous prononcer pour autoriser des abattages d'arbres, ici on démolit des bâtiments sans rien nous faire savoir.»
Tendance à la construction
Contacté par nos soins, Infrabel, qui gère les infrastructures de la SNCB, confirme bien la démolition et confirme également que cette dernière a été réalisée sans demande de permis. Le porte-parole de l'institution, Arnaud Reymann, explique: «Il s'agissait de deux petites anciennes cabines, de deux mètres sur cinq. Non seulement elles étaient insalubres, squattées mais menaçaient tout simplement de s'écrouler.» Infrabel a profité du chantier actuel pour assainir l'endroit. «Pour l'instant, nous rehaussons les quais, nous réalisons un sous-voies et un chemin d'accès pour les PMR», glisse Arnaud Reymann. Des démolitions futures sont-elles envisagées? Même si Infrabel n'est pas propriétaire de l'ensemble du site, son porte-parole répond par la négative: «Non. La tendance est plutôt à la construction, à la modernisation des installations et non aux démolitions.»
Pont du RAVeL
Autre point avancé par Véronique Léonard, celui de la destruction d’un pont cette fois. Un pont situé sur le RAVel, dans le prolongement de la rue Verte, à Limerlé. La conseillère, comme ses collègues d’ailleurs, a reçu un courriel alarmant d’un citoyen.
Dans ce courriel, on évoquait la disparition imminente de ce pont. Là aussi, le bourgmestre n'a été informé de rien. Aucune demande de démolition. Ses services ont contacté le SPW dans ce cadre. «La réponse a été négative. Du côté du SPW, on nous informe qu'il n'a jamais été question de faire démolir ce pont. Et que si c'était le cas, il y aurait un dossier introduit auprès de la Commune et une enquête publique.»