Villers : quelle destination pour la ferme de l’Abbaye ?
La ferme de l’Abbaye a été restaurée grâce à de gros subsides européens par la Région wallonne. Mais le site reste vide et sans affectation.
Publié le 30-04-2016 à 06h00
Des habitants de Villers-la-Ville se posent la question: quel avenir pour la ferme de l’Abbaye (dite aussi ferme de la Basse-Cour), située à 600 mètres environ au sud des ruines, en surplomb de l’avenue Speeckaert?
Cette superbe ferme en carré date du XVIIIe siècle. Elle fut exploitée par les moines jusqu’en 1796 puis vendue en juillet 1797, et conserva une vocation agricole jusqu’en 1985. Le bien fut par la suite racheté par la Région et classé Monument Historique à partir de 1990.
Abandonnés, les bâtiments se dégradèrent d’année en année, les toitures menaçant de s’effondrer.
Grâce à des fonds européens FEDER (15 millions attribués pour l’abbaye, le moulin, l’installation du nouveau circuit de visite et ses passerelles qui seront inaugurés en juin et la ferme de l’Abbaye), une restauration de la ferme de l’Abbaye fut entreprise par le SPW Implantations à partir de 2011. Des travaux achevés l’année passée. Depuis, mise à part l’installation du CRIE (Centre régional d’initiation à l’environnement) sur le site, les locaux, certains terminés et d’autres en gros œuvre fermé, restent vides, sans affectation… Avec le risque que ceux-ci recommencent avec le temps à se dégrader.
Du côté de l'ASBL gestionnaire des ruines de l'abbaye, on ne dispose pas d'information à propos d'une affectation pour la ferme de l'Abbaye. «Car les fonds FEDER, projet retenu dès 2008, ont été à l'époque scindés en deux, explique Michel Dubuisson, directeur adjoint de l'ASBL. La partie destinée notamment aux ruines, à la grange, au moulin et aux abords (colline, passerelles, microbrasserie…) a été pilotée par l'Institut du patrimoine wallon, maître d'ouvrage, et l'ASBL réceptionnera le tout en juin pour en poursuivre la gestion. Du côté de la ferme de l'Abbaye, la maîtrise d'ouvrage a été jadis prise en charge par le département Implantations du SPW, avec lequel on n'a pas eu de contact. L'ASBL ne sera pas gestionnaire des lieux.»
Aucun financement n’a par ailleurs été affecté au réaménagement de la drève qui assurait jadis la liaison entre la ferme de l’Abbaye, le moulin et les ruines.