La marche blanche pour l’union est annulée
Ce devait être l’occasion pour la communauté musulmane brabançonne, ainsi que les personnes de toute confession, de commémorer les victimes des attentats de Bruxelles, le 22 mars dernier, avec pour devise Blessé, mais debout et ensemble.
- Publié le 29-04-2016 à 06h00
La marche blanche, à l’initiative de plusieurs mosquées brabançonnes et d’associations laïques de la région et qui devait avoir lieu le dimanche 8 mai au départ de Court-Saint-Étienne, a été annulée par ses organisateurs.
Cette action, qui était initialement prévue le 2 avril, avait déjà été reportée pour des raisons de sécurité.
Les quatre mandataires en charge de l’événement, à savoir Abdelmalik Ouissaaden (président de la Mosquée Assalam de Court-Saint-Étienne), Mourad Bellal (président du Centre culturel islamique de Louvain-la-Neuve), Naima Balmasoud (membre de l’ASBL «Quand les femmes s’en mêlent») et Henri Robert («Tout autre chose» de Louvain-la-Neuve), ont tenu à exposer les raisons de cette annulation dans un communiqué commun transmis aux autorités communales concernées et à la zone de police Orne-Thyle.
«Deux raisons principales motivent cette annulation, indiquent-ils. Premièrement, la marche se serait déroulée plus de sept semaines après les événements du 22 mars et deuxièmement, il était impossible pour le cortège d'emprunter la route provinciale entre Court-Saint-Étienne et Ottignies-Louvain-la-Neuve, en raison des travaux actuels. Par cette marche, nous voulions faire part de notre blessure profonde à la suite des attentats, et notamment sur les conséquences sur nos associations: rejets de nos membres ainsi que certaines suspicions à l'égard de nos actions constructives, alors que bien souvent, nous assumons bénévolement des tâches qui visent un mieux vivre ensemble et une participation positive de nos membres dans la vie de nos quartiers.»
Le projet de marche blanche n'est toutefois pas abandonné. «Nous organiserons une autre marche, probablement dans quelques mois lorsque les conditions seront plus favorables.»