Gesves : neuf ans de prison pour avoir agressé et torturé un homme âgé
L’octogénaire a reçu des décharges électriques, des coups au visage et des menaces de mort. Deux lourdes condamnations, une troisième plus légère.
Publié le 29-04-2016 à 23h59
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Les faits se déroulent, à Gesves, le 29 juillet, vers 20 heures. Une maison où un homme seul (né en 1929) vit. On sonne à la porte, deux hommes encagoulés et gantés se présentent. L’enfer peut commencer. Pendant environ 30 minutes, l’octogénaire essuie des décharges électriques, des coups au visage, des menaces de mort pour un butin de 650€ et une montre. Deux des trois prévenus poursuivis dans ce dossier viennent d’être condamnés par le tribunal correctionnel de Namur à 9 ans de prison. Le parquet en avait requis 12. Le 3e est acquitté.
Dans ce dossier, deux hommes: Benoît D. et Éric F., deux amis qui ont été reconnus coupables pour ce vol d’une extrême violence commis à Gesves. Pendant que Benoît fouillait l’entièreté de la maison, son «ami» restait auprès de la personne âgée, lui infligeant des décharges mais aussi des coups sévères, surtout au niveau du visage afin qu’il livre l’endroit où se trouvait le butin. La victime n’a jamais pu identifier ses agresseurs. Ceux-ci lui avaient mis un bleu de travail sur le visage afin d’éviter toute identification.
Dans ce dossier, les trois hommes ont eu des versions différentes. Éric F. a toujours minimisé les faits. Benoît a toujours cru que son ami l’embarquait dans «un vol simple». Et puis, il y a Noël F., le frère d’Éric qui a toujours nié avoir participé. Selon lui, il a déposé les deux hommes à proximité des lieux. Il est allé ensuite dire bonjour à sa maman et puis est revenu les chercher. Mais, d’aucuns l’ont pointé comme l’instigateur. Son frère reviendra néanmoins sur ses accusations. Il y a de l’avis du tribunal, un «doute raisonnable». Noël est donc acquitté pour ces faits mais écope néanmoins de trois mois pour port d’arme.
Pas de doute par contre pour Benoit D. et Éric F. Le tribunal a souligné «l'extrême gravité des faits, le peu de respect face à l'intégrité physique et psychologique d'une personne vulnérable. » Ils ont été condamnés à 9 ans de prison. Toutes les préventions sont établies. Seule la circonstance aggravante qui consiste à opérer de nuit a été écartée. Car, lorsqu'il est 20 heures en juillet, on ne peut pas parler de «nuit.»
La victime, qui s’est constituée partie civile obtient un euro à titre provisionnel de chacun des deux prévenus. Une expertise médicale a été ordonnée afin de déterminer le montant exact des dommages, tant physique que moral.