Dix mois de prison pour du nougat
Il est faux de croire qu’on ne fait plus exécuter les «petites» peines de prison. Témoin l’histoire de Julien C., 35 ans, de Lyon, arrêté après deux condamnations en 2014 à six et quatre mois de prison avec amendes respectives de 150€ et 200€ pour vente de nougat et entrave méchante à la circulation.
- Publié le 22-04-2016 à 06h00
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Plutôt amusante, cette prévention «nougat»: le 9 juillet 2013, à Court-Saint-Étienne, notre homme essaie de vendre ses sucreries dans la rue, se plante au milieu de la chaussée et fait ainsi s’arrêter une voiture dans laquelle se trouvent… deux policiers. Comble de malchance, car il n’a pas d’accréditation puisqu’il ne s’est pas inscrit à la Banque Carrefour des Entreprises. Il ne peut donc exercer la profession de commerçant ambulant. C’est ce qui est assimilé à du travail frauduleux et c’est ce qui lui a valu les deux condamnations précitées.
Il est venu faire appel comme détenu à l’audience du 6 avril dernier car on lui a mis le grappin dessus. Compatissant, le ministère public a suggéré lui-même d’assortir la peine du sursis. Le tribunal a acquiescé avec, en sus, le sursis pour un tiers de chaque amende.