Des synergies plus efficaces entre les différents impétrants

Pour remplacer une conduite d'eau, il est souvent nécessaire d'ouvrir la voirie. Une intervention que l'on peut cependant optimaliser en créant une bonne synergie entre les différents impétrants, c'est-à-dire les organismes publics ou privés chargés de l'acheminement de l'eau, du gaz, des télécommunications et de l'égouttage. C'est pour poursuivre cet objectif que l'Intercommunale des eaux du centre du Brabant wallon (IECBW) s'associe depuis vingt ans avec l'opérateur du réseau de gaz et d'électricité ORES afin de coordonner leur action sur les différents chantiers. Concrètement, les deux organismes essayent de choisir les mêmes entrepreneurs pour réaliser les travaux. «Cette manière de procéder nous permet d'économiser plus de 350 000€ par an, ce qui représente une économie de 0,035€ par mètre cube sur la facture du consommateur», précise Alain Gillis, directeur général de l'IECBW. Mais ce n'est pas le seul partenaire avec qui l'intercommunale coordonne son action. Chaque année, l'IECBW réalise 80% de ses travaux de remplacement de canalisations d'eau en synergie. «Au final, le prix de l'eau pour les Brabançons est moins élevé qu'ailleurs (NDLR: le prix moyen au mètre cube est 40 centimes plus bas que le prix moyen en Wallonie) et ils sont moins dérangés par la multiplication de ces travaux.»

«Parfois, on ne nous prévient même pas…»

Du côté des Communes, on est visiblement favorable à la mise en place de ces synergies. «Il est fréquent que certains impétrants arrivent et ouvrent la route sans prendre la peine nous avertir. Quand il s'agit d'une situation urgente, passe encore. Mais quand vous venez de refermer un trou dans une voirie et qu'un impétrant arrive à ce moment pour renouveler une canalisation, c'est difficilement acceptable, concède Michael Goblet d'Alviella, bourgmestre de Court-Saint-Étienne et également membre du comité de direction de l'IECBW. La concertation et la coordination des différents travaux sont donc très importantes et permettent de causer moins de dégâts sur les voiries communales concernées.»