Polémique: La Calamine reporte son cortège et concurrence celui de Goé
Le carnaval de La Calamine, reporté, a été fixé au 13 mars… soità la même date que le cortège de Goé dont les dirigeants sont furax.
Publié le 15-02-2016 à 09h04
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«On est vraiment déçu.» C'est par ces mots que le président du comité des fêtes de Goé, René Franck, commente le changement de date du cortège du carnaval de La Calamine. Reporté pour cause de tempête Ruzica, le Rosenmontag est reporté au dimanche 13 mars, à savoir pile-poil le même jour que le carnaval de Goé qui fête, de surcroît cette année, ses 6 X 11 ans.
«Le premier sentiment que j’ai, c’est que, vu les bons liens qui nous unissaient pourtant avec le comité calaminois, la moindre des choses aurait été de nous demander notre avis quant à ce déplacement de date. Ou du moins de nous prévenir et pas de l’apprendre par d’autres voies ou par les médias.»
Car les membres du comité du carnaval de Goé ont appris la nouvelle ce vendredi soir ou samedi matin. «C'est fort cavalier de la part du comité du carnaval de la Calamine. Depuis ce samedi matin, les coups de fils et mails n'arrêtent pas de pleuvoir. Soit pour nous soutenir et nous forcer à trouver une solution avec La Calamine. Ou d'autres tout simplement de certains groupes pour annuler leur venue à notre cortège, préférant le calaminois. Mais ce lundi, nous allons tout de même contacter le comité calaminois pour tenter de trouver une solution. Même si, je pense, c'est peine perdue…»
Le choix de la date du cortège de ce «Rosensontag», comme on pourrait désormais le renommer, a été entériné par le KKK, le comité du carnaval de La Calamine, vendredi soir. «Mais il aurait tout à fait été imaginable de programmer ledit cortège le samedi 12 mars ou plus simplement le dimanche suivant, où aucune festivité carnavalesque d'ampleur dans la région verviétoise n'est prévue», remarque-t-on à Goé.
Perte de groupes et de rentrées financières
De plus, ce malheureux incident de date aura également une incidence sur les caisses du carnaval de Goé. «Nous aurons certainement une quinzaine de groupes en moins, dont certains avec une centaine de participants. La perte pourrait monter à plusieurs milliers d'euros. Mais ce qui est dommage, c'est que dans l'esprit des gens, le carnaval de Goé est un carnaval de village par rapport à La Calamine, qui est une grande machine. Et se battre contre eux, c'est un peu comme David contre Goliath…»
Quant au futur, les relations entre les dirigeants de ces deux carnavals risquent de ne plus être au beau fixe. «Dans la vie, je ne suis nullement rancunier. Mais nous risquons de nous en souvenir pour les futures éditions, en n'acceptant plus les groupes calaminois et en laissant la porte à d'autres groupes de la région ou de la vallée du Geer.»
«La date la moins mauvaise»
Frédéric Krickel, l'attaché de presse du carnaval calaminois, explique le choix de la date: «Très honnêtement, c'était la moins mauvaise des dates disponibles.
Le dimanche précédent, c'est le jour du Laetare de Welkenraedt. Et le week-end suivant, des activités sont déjà prévues à La Calamine. L'idée de l'organiser un samedi nous a aussi effleuré l'esprit. Mais à ce moment-là, il faut fermer les commerces, ce qui n'est pas possible. Alors, à un moment, il faut trancher et nous avons choisi le 13 mars.»
Selon le comité de La Calamine, la cohabitation avec Goé n'est pas impossible: «Vous savez, chaque année, nous devons organiser en même temps qu'Eupen, qui compte un nombre important de groupes. Mais nous comprenons la position de Goé. Et il faut noter que tout groupe souhaitant venir à notre cortège doit se réinscrire. Car il y aura certainement des groupes calaminois qui voudront se joindre à Goé plutôt que de venir chez nous. Nous ne faisons pas cela pour rendre la vie plus difficile pour le cortège de Goé, à qui nous souhaitons de faire le plein de spectateurs. Et si le comité de Goé n'a pas appris le changement par nous, c'est regrettable.» Et Frédéric Krickel de conclure: «Pour nous, la meilleure date, c'était lundi dernier mais les dieux du vent n'étaient pas avec nous.»
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