Voici le top 10 de vos rues préférées: la rue Neuve va-t-elle finir par vaciller?
Les chiffres ne surprennent pas: la rue Neuve reste l’artère la plus fréquentée de Bruxelles. Mais certaines rues commerçantes commencent à remonter dans votre estime. C’est ce qui ressort du baromètre 2015 d’Atrium.
Publié le 16-10-2015 à 13h48
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Pas de surprise: la rue Neuve reste l’artère commerçante la plus fréquentée de Bruxelles (et de Belgique). Avec près de 44.000 passants par jour, bien boostée par ses voisines des Fripiers et d’Anspach, de la Colline et du Marché aux Herbes, la rue Neuve devance toujours la chaussée d’Ixelles dans le top 10 de vos destinations shopping préférées dans la capitale.
Mais le duo de tête du classement 2015 d’Atrium, agence bruxelloise du commerce, pourrait se resserrer dans un futur proche puisque l’arrivée des locomotives Apple, Marks & Spencer et Zara boulevard de la Toison d’Or pourrait doper le haut de la ville, même si le goulet Louise stagne par rapport aux chiffres 2013.
Apple booste la Toison d’Or
«Apple va attirer des Belges qui n’ont pas leurs habitudes à Bruxelles. Atrium prévoit donc une augmentation du flux piéton», nous confiait en tout cas Arnaud Texier, patron de l’agence, avant l’ouverture du magasin d’informatique. «Les commerçants du quartier se réjouissent, je crois. Cependant, il ne s’agira pas uniquement d’acheteurs, mais aussi de simples curieux». Les premiers chiffres d’Atrium compilés après l’ouverture d’Apple semblent confirmer cette prédiction: plus de 16.000 passants y transitent quotidiennement aujourd’hui, pour 12.700 avant, note le Soir.
Ce dernier mis à part, les comptages ont été effectués en 250 points dans 51 noyaux commerciaux, entre avril 2014 et juin 2015. Derrière le trio dominant, on trouve le haut de la Ville avec la Porte de Namur et l’avenue Louise. Vient ensuite le quartier touristique de la Grand-Place avec un flux de piétons journalier de 23.000 pour la rue de la Colline et de près de 19.000 pour la rue Marché aux Herbes.
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Autres observations
+ Le quartier situé entre la Grand-Place et la place de la Monnaie se démarque par une évolution très positive de sa fréquentation: de +11% pour la rue du Midi à +26% pour la rue de l'Écuyer
+ Dans le quartier Flagey, à Ixelles, la rue Lesbroussart marque un spectaculaire +26%, confirmant la tendance d'après-chantier
+ Le quartier Dansaert prend lui aussi des couleurs, surtout dans les rues adjacentes de la rue éponyme (+14% rue des Chartreux, et +3% Rue Lepage)
+ Au rayon des évolutions négatives, le rapport pointe le quartier Madou, dont la dégradation de la fréquentation (-35%) est liée à l'absence d'évolution de l'offre d'un de ses acteurs commerciaux-clés «mais sans doute surtout à l'instabilité de la gestion de la mobilité au cours des dernières années, ce qui brouille le message à l'attention des clients», selon Julien Bacq, Chief Retail Officer d'Atrium.
Et le piétonnier du centre?
Atrium se prépare à conclure une première analyse de la situation des commerces du centre de la ville dans le contexte de la mise en piétonnier des boulevards du centre. Et ces observations sont attendues de pied ferme chez les commerçants des boulevards, dont certains affirmaient lors de la commission de concertation consacrée au piétonnier que le chiffre avait baissé de 20 à 30% par endroits.
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À ce sujet, le ministre bruxellois de l'Économie, Didier Gosuin (FDF) insiste sur le fait qu'Atrium doit être le partenaire incontournable pour accompagner les retailers. Il a plaidé pour la conclusion de conventions-cadre entre les communes et Atrium, jugeant que le développement des différents noyaux commerciaux bruxellois ne peut être envisagé isolément.
Sans se prononcer contre le nouveau piétonnier du centre de la capitale, «une initiative assez audacieuse», il en a appelé la Ville à adopter ce type de précaution pour ne pas prendre de risque avec le développement des commerces directement et indirectement concernés.