Les riverains de Walibi en recours devant le Conseil d’État
Ils attaquent le permis délivré au parc pour la construction de sa nouvelle attraction à sensations. En cause? Les nuisances sonores.
Publié le 21-09-2015 à 08h41
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Des riverains du Walibi à Wavre, via l’ASBL Les Versants de la Dyle, ont introduit un recours contre le permis unique délivré au parc à l’occasion de la construction d’une nouvelle attraction à sensations fortes, le Power Splash, dont l’ouverture est programmée pour 2016.
Ces riverains avaient attaqué une première fois la décision des fonctionnaires technique et délégué auprès du ministre régional de l’Aménagement du territoire, Carlo Di Antonio (cdH). Ce dernier les ayant déboutés, ils ne jettent pas l’éponge et se tournent vers la plus haute juridiction administrative du pays.
Leurs griefs? Le bruit causé par le parc d'attractions. «Le parc d'attractions est très régulièrement en dépassement des normes de bruit autorisées par la Région wallonne. Certes les moyennes officiellement enregistrées par l'organisme indépendant agréé (société ATS) le mettent très légèrement en deçà de ces normes, mais des pics de bruits (dont les cris) viennent régulièrement perturber le voisinage», assure l'ASBL via communiqué.
Le parc est soumis à des normes très précises de bruit. En journée, c'est maximum 55 décibels, en soirée (19 h-22 h), 50 db et la nuit, 45 db. Et Benoît Thoreau, vice-président de l'ASBL et conseiller communal (cdH), que nous avons joint, de préciser: «Selon un bureau d'études, la nouvelle attraction provoquera une hausse moyenne du bruit de l'ordre de 2 db alors que le parc frise déjà les 55 db. On avait donc demandé qu'il soit prévu, dans le permis, de capoter l'attraction. Ce ne fut pas accepté.»
«Nous ne voulonspas tuer le Walibi»
Au-delà de cette nouvelle attraction, un autre point hérisse les riverains: les dérogations aux normes de bruit lors de 10 journées exceptionnelles.
«Avant, ces journées concernaient surtout les samedis d'été. Maintenant, elles se concentrent sur la semaine d'Halloween. Le problème, c'est que le parc n'est soumis à aucune norme de bruit lors de ces journées exceptionnelles. C'est inacceptable et nous jugeons cette mesure illégale», continue Benoît Thoreau.
De quoi justifier aussi le recours devant le Conseil d’État.
Et le vice-président de l'ASBL de conclure: «Nous l'avons dit aux responsables du parc: nous ne voulons pas tuer le développement du Walibi mais bien que le parc fonctionne en respectant des balises claires.»