Obigies: l’école communale enfin démolie !
Les travaux de démolition de l’école communale d’Obigies ont commencé ce lundi. Le site abrita aussi des religieuses et la maison communale.
- Publié le 15-09-2015 à 10h05
«Le corps enseignant est heureux de cette démolition mais ce n'est pas sans un pincement au cœur qu'il y assiste» nous a dit hier matin Samuel Denis, directeur de l'école communale d'Obigies, alors qu'une grue de l'entreprise De Meyer venait de se mettre au travail.
Heureux parce que le bâtiment en cours de démolition, situé à front de rue, était devenu insalubre et dangereux.
Un peu ému parce que, jusqu’au 30 juin dernier, on y a donné cours – deux classes maternelles, deux classes primaires, cours philosophiques – et qu’on y a donc vécu de belles choses. Le 30 juin, on a fait une photo avec les enfants…
Les travaux de démolition devraient durer une quinzaine de jours. Cela aurait pu aller plus vite mais l’entreprise de démolition va récupérer les briques. On fera tout tomber vers l’arrière du site, de sorte qu’il ne devrait pas y avoir d’embarras de circulation au niveau de la Grand-Rue.
Les travaux de reconstruction démarreront dans la foulée. Une période de seize mois est prévue. «J'espère qu'on pourra rentrer dans nos nouveaux bâtiments à la rentrée de septembre 2017» dit M. Denis.
En attendant, une partie des enfants de l’école sera hébergée dans des modules.
Le chantier fera l’objet d’un mini-projet pédagogique. Sous la houlette de Madame Françoise, les élèves de quatrième rédigeront un petit livre dans lequel on racontera l’histoire du chantier.
Des religieusesdans le communal…
Selon Jules Jooris, l’historien de l’entité pecquoise, le bâtiment en cours de démolition date de la moitié du XIXe siècle. Il est de la même époque que l’église située juste à côté.
Ce bâtiment a abrité la maison communale du village jusqu’à la fusion des communes en 1976. Il hébergeait aussi des religieuses de la Divine Providence de Saint-Jean Bassel. Celles-ci avaient quitté l’Alsace suite aux événements de la guerre franco-allemande de 1870, après laquelle l’Alsace passa à l’Allemagne.
Faute semble-t-il de laïcs, ces sœurs donnaient cours aux filles de l’école… communale d’Obigies, laquelle se trouvait sur le même site que l’hôtel de ville et leur couvent. Avant de déménager à la Grand-Rue (chaussée d’Audenarde), cette école communale fut d’abord installée à la rue du Cimetière (c’est aujourd’hui une aire de stationnement).
À l’époque, il y avait aussi une école libre, située à l’angle de la rue du Château et de la rue de Tournai, financée par le seigneur local, le baron de la Hamaide, où enseignaient d’autres religieuses, originaires de la région Mons/Charleroi.