Nivelles: que se cache-t-il dans les archives de la Ville?
Les Communes produisent de nombreux documents et doivent assumer leur la conservation. Entrons dans les archives de la Ville de Nivelles.
Publié le 06-08-2015 à 06h00
Registres d’état civil, registres de population, décisions des conseil et collège communaux, comptabilité, permis de bâtir, notes et documents qui permettent la bonne gestion d’une commune: la liste est longue… Et tous ces documents ne partiront pas au recyclage. Les Communes ont en effet des obligations en termes d’archives. Il faut les conserver 5, 10, 30 ans pour les besoins des services communaux. Ensuite, certains devront être sauvegardés, pour l’histoire.
Les Archives de l’État ont publié des tableaux de tri pour aider à faire la sélection. En tout cas, il faudra toujours obtenir l’autorisation de l’archiviste général du Royaume avant de procéder à la destruction de documents. C’est la loi du 24 juin 1955 relative aux archives qui le dit. Et vu la quantité de documents produite, on peut se douter qu’il en faut de la place pour stocker tout ça.
À Nivelles, à l’hôtel de ville située sur la Grand-Place, les archives communales sont situées à gauche, à droite, en bas, en haut. On retrouve la majeure partie d’entre elles dans le grenier. Il y a quelques années, le Corps musical nivellois et quelques autres associations ont dû quitter l’endroit, pour faire place aux archives.
«Je suis toujours admiratif de voir la vitesse avec laquelle on obtient les documents demandés», souligne le bourgmestre Pierre Huart. Il faut dire que la Ville a fait appel à une société extérieure pour organiser ses archives et réactualiser les nomenclatures. Même s'il y a de quoi facilement s'égarer entre les boîtes en carton, cela facilite tout de même la tâche du personnel communal, seul à même de pénétrer dans les locaux où reposent les archives.
«Présenter» un enfant en 1817, l’«exhiber» en 1952
Qui veut n’entre pas en ces lieux. Ces papiers revêtent une importance pour la conduite de la commune mais aussi une valeur historique incontestable. Dans le grenier, les archives s’étendent des deux côtés du palier. Mais tout n’y est pas. Le service Urbanisme conserve, par exemple, les documents qui n’ont pas encore un lustre. Les registres d’état civil sont, eux, conservés dans des armoires du service qui en a la charge. Dans ces dernières, on trouve les actes de naissance, de mariage et de décès, parfois remontant à 1796 (les plus anciens sont des copies), c’est-à-dire à la naissance des registres d’état civil, ces derniers remplaçant les registres paroissiaux tenus par le clergé.
Les registres d’état civil sont tenus en double exemplaire, dont un est versé au tribunal de première instance, à deux pas de la maison communale nivelloise. En parcourant l’un ou l’autre de ces registres, on note que, pour déclarer la naissance d’un enfant à l’état civil, les parents le «présentent» en 1817 et l’«exhibent» en 1952…