Dans le réservoir de Callois
Installé sur les hauteurs de Lillois, le réservoir de Callois (120 000 mètres cubes) permet d’assurer une pression de l’eau suffisante à Bruxelles.
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Publié le 30-07-2015 à 06h00
De la Nationale 5 qui mène vers Waterloo, un peu après le Dernier QG de Napoléon, on aperçoit sur la gauche le bois de Callois. Mais il n’y a pas que des arbres qui s’y dressent. S’y love aussi le réservoir de Callois.
Ce réservoir, propriété de Vivaqua, présente une capacité de 120 000 m3 d’eau, soit 120 millions de litres d’eau. Il est formé d’une tour d’équilibre et de deux impressionnants cylindres de béton de 90 mètres de diamètre. Ces jumeaux comptent chacun deux compartiments qui stockent l’eau avant de partir sur Bruxelles et un peu la Flandre.
Implanté à Lillois (Braine-l'Alleud), sur le point culminant de la province (162,5 mètres), ce réservoir de tête, le plus grand et le plus récent de Vivaqua, a été inauguré le 8 mai 1981. «Le site a été choisi pour son altitude, pour que la pression de l'eau soit suffisante pour Bruxelles qui se trouve à une vingtaine de kilomètres en contrebas, explique Chris Cullus, le chef de secteur. On travaille par gravité. C'est le même principe que le château d'eau, mais à une autre échelle.»
Et d'ajouter: «Les cinq réservoirs de tête pour Bruxelles de Vivaqua permettent de répondre à la demande journalière d'eau qui est de quelque 350 000 m3.» Vivaqua anticipe la consommation, qui généralement ne présente pas de surprise, et adapte en fonction la production. De ce fait, l'eau, qui provient de l'unité de Tailfer (Profondeville) qui la pompe dans la Meuse, entre et sort continuellement du réservoir.
Avant de voir le Saint des saints, un passage s'impose dans la salle des nœuds de vannage par où passe l'eau. C'est là que s'effectuent les analyses de l'eau. On y ajoute aussi un peu de chlore, pour empêcher le développement de bactéries pendant le transport. «L'eau du robinet fait l'objet de contrôles plus stricts que l'eau en bouteille. Or beaucoup pensent qu'elle est moins bonne», regrettent Chris Cullus et Stéphane Mathieu, un des trois cantonniers du site.
Ce dernier habite une maison de fonction à deux pas du site. Il y a toujours un cantonnier de garde pour assurer la surveillance du réservoir et intervenir, au cas où.
En empruntant un long couloir sous un des compartiments, on se rend compte qu’ils reposent sur des appuis en néoprène qui autorisent les effets de dilatation. Après un escalier en colimaçon, nous pénétrons dans une petite pièce dont les vitres donnent sur l’eau. Une fois la vitre ouverte, l’odeur de chlore qui flotte dans l’air se fait plus forte.
Normalement, l’eau attend dans le noir. Notre visite a permis de la mettre en lumière.
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