« Ici Jodoigne, à vous la station spatiale… »
Forte émotion au Cepes, ce mercredi matin:les élèves ont réussià poser leurs questions à une astronaute de la navette spatiale ISS.
- Publié le 02-04-2015 à 06h00
Il est pile 11h20, ce mercredi 1er avril, quand s’établit le contact radio entre les élèves du Cepes de Jodoigne et la navette spatiale internationale (ISS). Un contact magique qui va durer dix minutes, le temps de poser huit questions à Samantha Cristoforetti, l’astronaute italienne qui ne reviendra sur terre qu’au mois de mai!

Ces dix petites minutes ont demandé des trésors de patience et une organisation sans faille. Trois ans d’efforts au total. Avec parfois une désillusion à la clé: un premier essai raté en octobre 2014. Pas grave tant la satisfaction était au rendez-vous hier.

Ce mercredi, tout a débuté dès 9hdu matin par les explications d’une équipe des radioamateurs, et notamment Stefan Dombrowski présent au Cepes, et Gaston Bertels, représentant d’ARISS Europe, qui lui se trouvait à Bruxelles, mais dont la voix a rempli la salle du Casterman tout au long de l’avant-midi. Ce duo était, à la fois par ses explications et une mini-répétition, chargé de mettre les élèves dans le bain. Des élèves qui s’en sont parfaitement tirés quand il a fallu passer à l’action.
Alexandra Carara, 18 ans, a d’abord présenté le Cepes dans un anglais parfait. La jeune fille d’origine rwandaise a mis l’accent sur la motivation et l’esprit critique des étudiants du Cepes. Puis, tour à tour, pour tout savoir sur la vie à bord de la navette, Axelle Heuse, Robin Debacker, Louis Stuyck, Aloïs Debelle, Mustapha Lamhamdi, Florent Van Hœgaarden, Paul Afilipaae et Valentin Mœrs se sont approchés du micro pour poser leur question à Samantha Cristoforetti.

C’est à ce moment que la liaison est devenue inaudible, mais les étudiants savent désormais que l’ISS vit avec deux heures d’avance sur nous (une heure en hiver), et que la vie en apesanteur n’est pas un cadeau, notamment pour boire (à la paille) ou faire sa toilette, un appareillage comparable à un aspirateur vous débarrassant de vos excréments. Non, pas de diète ni de régime pour les six astronautes, mais une alimentation surveillée et (très) équilibrée. Le travail à bord? Il est triple: entretien de la navette et missions médicales et scientifiques. Oui, il reste à Samantha de la place pour quelques loisirs: le contact avec la famille, la lecture et… le yoga!
La matinée s’est clôturée par des applaudissements, à la plus grande satisfaction de Marilyn Henri, professeur de sciences et coordinatrice du projet.