Foyer St-François : visite princière en vue d’une aide financière
La princesse Léa de Belgique a rendu visite au centre de soins palliatifs. Ce dernier sollicite une aide financière pour ses patients les plus démunis.
Publié le 22-01-2015 à 05h00
Un mercredi frisquet et lumineux… Un jour parmi tant d'autres dans l'existence du Foyer St-François à Salzinnes. Depuis 25 ans, le centre de soins palliatifs, qui dépend de la clinique Sainte-Élisabeth, fait figure de " dream team " dans le milieu hospitalier. Un quart de siècle durant lequel, sous l'impulsion de Sœur Jacques, les Sœurs de la charité ont fait du pavillon un lieu de vie, un lieu d'excellence. Dernièrement, l'unité a fait appel au Fonds d'Entraide Prince et Princesse Alexandre de Belgique dont la volonté est de se mettre au service des personnes fragilisées par la vie et la maladie. Explication: «Le revers de la médaille, c'est que ces soins personnalisés coûtent cher, explique Benoît Libert, directeur général de Sainte-Élisabeth. Tous les ans une quinzaine de patients démunis sont pris en charge, certains ne bénéficient même pas d' une couverture sociale…» Mais les valeurs revendiquées par les Sœurs de la charité impliquent de ne faire aucune différence entre les patients. «La prise en charge de ces patients représente environ 25 000€ par an. Nous avons donc sollicité le soutien du Fonds Prince Alexandre pour savoir dans quelle mesure celui-ci pouvait nous aider», ajoute Benoît Libert.
Afin d’estimer si le Foyer constituait un candidat potentiel à une aide financière, le Fonds d’Entraide s’est invité à Salzinnes, envoyant sur place sa plus noble représentante, la Princesse Léa. Aucun lien de parenté avec la famille Skywalker… Léa de Belgique est la veuve d’Alexandre, fils de Léopold III et fondateur du Fonds qui porte son nom.
En toute simplicité, elle s’est attardée un long moment dans les couloirs du Foyer St-François et au chevet des patients, guidée par une délégation de soignants.
«J'ai fait beaucoup de cliniques mais celle-ci, c'est la meilleure», a confié l'une des patientes, profondément touchée de partager un bref moment avec la princesse. De quoi susciter l'émotion dans le chef de la visiteuse. La belle fille de Léopold III, interloquée par la convivialité et la familiarité du lieu, a d'ailleurs prolongé sa visite. «Le contact avec les patients s'est avéré particulièrement émouvant», a-t-elle confié.
La gentillesse et le professionnalisme de celles et ceux qui font fonctionner l’institution auront-ils opéré sur la princesse Léa? Impossible à dire. Celle-ci a en tout cas précisé que le subside espéré par le Foyer St-François ne tomberait pas avant 2016. (voir ci-dessous).
Voilà qui aurait pourtant constitué un beau cadeau pour célébrer le quart de siècle de l’établissement. Un peu de patience…
« Frappée par l’humanité »
Quelles sont vos impressions après votre visite au Foyer St-François?
Ce fut particulièrement touchant. J’ai été frappée par l’humanité dont fait preuve le personnel qui entoure les patients. Cela dédramatise en quelque sorte le milieu hospitalier.
Ce ressenti ne peut-il s’exprimer que par une visite sur place?
Nous recevons un nombre incalculable de dossiers par an et provenant d’institutions très différentes qui souhaitent bénéficier du Fonds Prince Alexandre. Il n’y a qu’en se rendant sur place que l’on peut se rendre compte de ces différences.
Le Foyer St-François sollicite une aide d’environ 25 000€… Que pouvez-vous lui dire au jour d’aujourd’hui? Peut-il espérer obtenir cette aide financière dans de brefs délais?
Ce ne sera en tout cas pas pour 2015 puisque le thème de l’année est dédié à l’enfance. Nous allons essayer d’inclure la demande de St-François à la thématique de 2016 qui, pour l’instant, reste une énigme.
Vingt-cinq ans au service des patients et des familles
Réputé au-delà de nos frontières, le Foyer St-François existe depuis maintenant 25 ans. Vingt-cinq soignants contribuent quotidiennement au bon fonctionnement du centre et au bien-être des patients et de leurs familles.
«Le fait d’être situé en dehors d’un hôpital, en pleine nature, avec toutes les chambres qui donnent sur le jardin, cela permet de ventiler les émotions», explique Danielle Hons, médecin au foyer. L’unité de soins palliatifs est ainsi bien loin du stéréotype du «mouroir» auquel elle pourrait être tristement réduite. Le Foyer St-François se démarque de la froideur des hôpitaux et de leurs couloirs impersonnels en affichant une bonne humeur et une convivialité inaltérable malgré la gravité du métier. Il ne compte que dix lits mais l’investissement qui est celui de ses forces vives est inversement proportionnel à la capacité du lieu.
L'aide aux familles fait partie de la philosophie de l'établissement… Une volonté qui est rendue possible grâce au dévouement des 90 bénévoles qui complètent l'excellence des soins délivrés par le personnel. «Ils ont un bip en poche et interviennent immédiatement auprès du patient», explique Danielle Hons.
Ces volontaires prennent également en charge «l’après» via une cellule d’accompagnement du deuil qui a été créée. Un soutien est également apporté aux enfants dont un parent est hospitalisé à Salzinnes.
Le livre d'or témoigne de l'attachement qu'ont développé ces familles envers le Foyer St-François. Alors que le séjour des patients dépasse rarement la vingtaine de jours. «Des liens se créent, explique le docteur Hons. Les familles sont tenues au courant de nos activités grâce à un trimestriel et beaucoup répondent à l'appel.»