Waremme: rencontrer la photo et les photographes durant un mois

Ce vendredi soir, dans les murs du foyer du centre culturel, c'était le lancement officiel de ce mois placé sous le signe de la photo. L'occasion de rencontrer ceux et celle qui avaient envie de partager leurs instantanés. Dix-sept photographes exposés qui offrent avant tout une palette éclectique et non-exhaustive d'un art de la photographie qui n'a pas fini de se décliner. «Ce qui est intéressant, c'est qu'on retrouve toutes les variantes, constate Thomas Kempeneers, l'animateur-directeur du centre culturel de Waremme. Il y a de la photo-reportage, de la 3D, de l'argentique, du numérique. C'est rare d'avoir tant de diversité sur une petite ville comme la nôtre. Ce soir, on propose une mise en bouche. C'est plus une salle des découvertes qu'une salle d'exposition. Avec l'envie de faire naître des vocations.»

Une mise en lumière de ceux qui se cachent derrière un objectif pour témoigner de leur regard sur un instant, un endroit ou un symbole. Une manière pudique d’exprimer leurs émotions en toute sincérité.

Xavier Zimbardo invité d’honneur

Chaque photographe a dû choisir un cliché pour cette soirée inaugurale. De quoi donner envie de poursuivre la découverte des séries complètes qui seront exposées à l’ancienne école d’Oleye début du mois prochain.

Pour l'organisateur de ces rencontres, Aristide Koudaya, le pari est d'ores et déjà réussi: «Les gens viennent discuter et partager leurs avis sur les photos exposées. C'est la preuve que la photo vit à Waremme.»

Aux côtés des gens du cru, le photographe et écrivain français Xavier Zimbardo animera une conférence le samedi 31 janvier. Ce globe-trotter a réalisé de nombreux reportages dans le monde entier. Créateur du Festival international de la photographe sociale, il se veut être le défenseur de «la beauté, de la bonté, de la justice et de la vérité». Une rencontre-débat qui s'annonce d'ores et déjà passionnante. D'ici là, les clichés accrochés aux murs du centre culturel sont visibles lors des spectacles et autres manifestations.

« L’aspect local est primordial »

Aristide Koudaya vous êtes l’organisateur de ces troisièmes Rencontres photographiques. Comment a évolué ce rendez-vous culturel?

L’an dernier, il y avait dix photographes. Cette année, il y en a dix-sept. Il a donc fallu prévoir plus de places. Et encore, on a refusé du monde.

Comment se passe la sélection?

Nous avons reçu 25 candidatures. La sélection se passe sur un choix artistique et par rapport à la cohérence et à l’aboutissement du projet. L’aspect local est primordial. L’objectif n’est pas d’organiser un événement photographique et de faire venir des photographes qui ne sont pas du coin. Cet aspect de proximité est important. Mais on reste ouvert sur l’extérieur en invitant cette année le photographe Xavier Zimbardo. Il viendra nous parler de son travail sur la couleur.

Et il y a le final du 1er février à Oleye…

On donne l’occasion aux photographes sélectionnés de présenter une série complète. Cela veut dire 150 photos exposées. Mais on voulait aussi partager les techniques et proposer des animations. On a aussi prévu un mur «happening» où les visiteurs seront invités à afficher des images. Il est également possible que les Rencontres se poursuivent avec une exposition collective à la bibliothèque de Waremme. Mais c’est encore à confirmer.

Est-ce qu'il y aura des prix?

Un jury va décerner une série de prix. Comme celui de la photo locale, de la meilleure série et bien entendu il y aura aussi un prix du public.