En recours contre le permis guibertin
Un projet de hangars agricoles sur Mont-Saint-Guibert va entraîner des soucis de mobilité sur Court. D’où un recours de la Ville contre son permis.
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- Publié le 08-11-2014 à 05h00
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Jeudi soir, se tenait le conseil communal de Court-Saint-Étienne lors duquel un revenant a fait son apparition: Didier Fortin (Écolo – minorité) a remplacé la conseillère Amandine Verfaillie qui a démissionné de son mandat.
Didier Fortin a déjà été conseiller communal de 2006 à 2010 (il avait renoncé à son siège en cours de législature). «Ça fait plaisir de vous revoir. Nous avons l'avantage de vous connaître: vous êtes un homme constructif et de dialogue. Mais évitez de vous donner des titres que vous n'avez pas. Dans la presse, vous avez dit être conseiller communal, alors que vous ne l'étiez pas encore», lui a fait remarquer le bourgmestre, Michael Goblet d'Alviella (MR).
Lors du conseil, les élus ont permis au collège communal d'introduire un recours au Conseil d'État pour contester le permis d'urbanisme délivré par Mont-Saint-Guibert pour la construction de hangars de stockage de pommes de terre, rue de Nivelles. Ces derniers peuvent contenir un total de 6 000 tonnes de féculents, «ce qui est sous-estimé», juge Jean-Christophe Jaumotte, échevin de l'Aménagement du territoire (cdH).
Problèmes de mobilité
Les raisons invoquées par le collège communal? Les problèmes de mobilité et les nuisances dues au charroi que va engendrer ce projet sur Court-Saint-Étienne.
Les camions qui veulent atteindre ou partir de ces hangars ne peuvent pas emprunter la rue Vital Casse vers Beaurieux, interdite aux poids lourds. Dès lors, pour rejoindre la N 25, le charroi qui est estimé à 58 camions par mois – «mais on ne sait pas si c'est tous les mois», intervient le bourgmestre – devra passer par les villages de Sart-Messire-Guillaume et Faux, avec les nuisances qui s'en suivent. «En terme de mobilité et de nuisances, Court-Saint-Étienne a intérêt à agir. L'étude d'incidences a sous-estimé les problèmes de mobilité», assure Michael Goblet d'Alviella.
Et Jean-Christophe Jaumotte d'ajouter: «Nous devons montrer l'impact du projet sur la commune. Ce qui sera en principe assez simple à démontrer. De plus, les réponses de Mont-Saint-Guibert à nos remarques sont faibles.»
De son côté, Stéphane Ravet, l'échevin de la Mobilité (MR), pointe la dégradation des routes que vont provoquer les camions et de là, l'augmentation du coût de l'entretien des voiries. «Et ce n'est pas l'agriculteur ni Mont-Saint-Guibert qui vont payer la note.»
Le bourgmestre de Mont-Saint-Guibert se dit serein
De son côté, le bourgmestre de Mont-Saint-Guibert, Philippe Evrard (Écolo), se dit serein par rapport à ce recours. «On comprend les inquiétudes. Mais on parle de 58 camions par mois en période de récoltes, soit deux camions par jour. Nous avons développé un itinéraire alternatif qui passe par Sart-Messire-Guillaume suite aux remarques sur l'étude d'incidences.»
Au final, ce sera au Conseil d’État de trancher.