Verviers: les «Mega» préparatifs de Toussaint d’un fleuriste
À quelques jours de la Toussaint, une «grosse fête», Christopher Delmotte confie comment un fleuriste de sa stature prépare l’événement.
- Publié le 27-10-2014 à 10h05
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La Toussaint, même si ce n'est que le 5e grand rendez-vous saisonnier du Mega-Fleurs de Verviers, sur les hauteurs de Petit-Rechain n'en est pas moins une «grosse fête». Et comme tout événement commercial dans un business comme celui-là, il se prépare longtemps à l'avance.
«Cela demande énormément de préparations car tout doit être prêt 3 jours avant le 1er novembre» explique Christopher Delmotte, 29 ans, le gérant du Mega-Fleurs. «Dès le mois d'août, on regarde au niveau des achats de contenants car on essaie chaque année de renouveler, de différencier, l'offre à la clientèle. Chaque fois, on s'accorde sur plus de 30 contenants différents que l'on travaille 50 à 60 fois… Ce qui impose le choix des contenants? Les prix! Il faut savoir que le budget moyen qu'un client consacre par tombe est de 10 à 15€ maximum, tout compris, au-delà ça relève plus de commandes à la demande.Autre paramètre, faut du solide, du résistant à l'hiver, comme l'osier (voir par ailleurs les tendances) qui vieillit très bien…»
Pour les marchandises florales, «commandées de longue date aussi», c'est «10 jours avant la Toussaint» que Christopher Delmotte va les chercher. 400 chrysanthèmes commandées au départ dans les tons blanc, jaune, rouille-orange, mauve, rose, mais «ça peut monter à 800 pièces». Pas n'importe lesquelles, «le classique, le tout gros, les 40 à 60 cm de diamètre». Pourquoi ces pomponettes-là? «Parce que les supermarchés travaillent les 30-40 cm à prix cassés et que je ne veux pas avoir la même chose. D'ailleurs, à la veille d'aller à la criée aux Pays-Bas, à Naaldwijk, pour acheter le surplus, je regarde les pubs des discounters et supermarchés pour ne pas avoir la même chose…»
Surtout que, comme nous confie ce fleuriste, «chaque année, c'est typique de la Toussaint, il y a des surprises dans les choix qui sont proposés et qui découlent des découvertes à la criée…» Exemple récent? «Des jardinières de 40 cm avec des bruyères vivaces que j'ai pu proposer par 2 pour 10€». De quoi assurer cette réalité du marché: «Toujours trouver une alternative!»
En particulier au niveau prix puisque «si la pomponette garde toujours son gros succès, 1 000 exemplaires sur octobre 2013, c'est parce que sa grosseur fait toujours de l'effet à prix constant, 5€ la pomponette!» Mais plus délicate par temps de gel que les vasques composées de plantes d'hiver. D'où ce conseil de spécialiste. «Pour éviter un maximum ce danger, faut que la plante n'ait pas soif, qu'elle soit bien mouillée car l'eau protège les racines. Mais il ne faut pas non plus noyer la plante, la laisser stagner dans l'eau sinon les racines vont pourrir car ne savent pas s'oxygéner…»
Pas étonnant que l’existence de cette expression hyper commune de… «sale temps de Toussaint» Cela vaut même pour les fleurs qui l’égaient!