Cinq cadres d’Ethias inculpés dans le cadre d’un sinistre concernant Stéphane Moreau
Cinq cadres d’Ethias auraient été inculpés dans le cadre d’un dossier relatif à un sinistre privé concernant Stéphane Moreau. Ce dernier dément être impliqué dans cette affaire.
Publié le 09-10-2014 à 18h17
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Cinq cadres de la compagnie d’assurances Ethias ont été inculpés dans le cadre d’un dossier relatif à un sinistre privé concernant Stéphane Moreau, selon une information de la Dernière Heure jeudi. Le bourgmestre d’Ans et patron de Nethys (ex-Tecteo) affirme qu’il n’est en rien concerné par cette enquête judiciaire et portera plainte contre X pour calomnies, diffamation et violation du secret de l’instruction.
Début 2010, un arbre situé dans une prairie appartenant à Stéphane Moreau est tombé sur une annexe du voisin. Selon la DH, les dégâts s’élèvent à 53.000 euros. Le mandataire socialiste, client chez Ethias, n’aurait pas été assuré pour ce type de sinistre. Deux contrats auraient été rédigés après coup pour que l’indemnisation puisse avoir lieu.
Depuis le 22 septembre dernier, le juge d’instruction Philippe Richard aurait entendu et inculpé cinq cadres d’Ethias, pour escroquerie, faux et usage de faux. Ceux-ci contestent leur inculpation.
Des «fuites orientées et calomnieuses»
Dans un communiqué, Stéphane Moreau affirme que c’est une lettre anonyme visant la direction d’Ethias qui a entraîné l’ouverture d’une enquête judiciaire. Mais le bourgmestre d’Ans réfute formellement être impliqué dans le dossier.
Selon lui, un «problème interne et administratif» était survenu dans la gestion des contrats et le gestionnaire de ses dossiers «n’avait pas formalisé les démarches auxquelles il s’était engagé».
Le patron de Nethys dit ne plus avoir entendu parler de ce dossier depuis 2010 et soutient qu’«après analyse fouillée par les meilleurs juristes en la matière, il n’est en rien concerné par le règlement d’une procédure interne au sein d’une compagnie d’assurances». Il regrette la diffusion de ces «nouvelles fuites orientées et calomnieuses» et de «ragots sans fondement». Ses avocats déposeront plainte pour calomnies, diffamation et violation du secret d’instruction.
Pas d’éléments suffisamment complets
De son côté, Ethias a réagi dans un communiqué et confirme qu’un «certain nombre» de collaborateurs ont été auditionnés et/ou inculpés. Mais la compagnie déclare ne pas disposer d’éléments suffisamment complets en raison du secret de l’instruction et dit ne pas savoir si des faits répréhensibles ont été commis ni si des responsabilités individuelles peuvent être déterminées.
Si cela devait être confirmé, Ethias certifie qu’elle prendrait «immédiatement toutes les mesures pour apporter la réponse la plus appropriée à cette situation qui lui porte préjudice et qu’elle ne peut accepter au regard de tous ses engagements pris envers l’ensemble de ses parties prenantes et tout particulièrement de ses assurés».