De nouvelles mesures de bruit annoncées
Dans le mail qu’il nous adresse, Hubert Couplet évoque une série d’autres points. Notamment l’installation, tardive selon lui, des fameux «peignes», une technique connue depuis plusieurs années, dit-il.
Publié le 27-08-2014 à 06h00
Benoît Mat rétorque qu'en 2013, moins de dix éoliennes ont été équipées en Wallonie. Celles de Ventis le sont en 2014. «On ne peut parler de retard.»
Des éoliennes bridées?
M. Couplet revient sur le manque de transparence du ministre Henry lorsqu’une étude commandée par la RW montra que les mesures de bruit sur le terrain donnaient des chiffres supérieurs de 8db à ceux des modélisations qui avaient conduit à l’octroi des permis.
Pour M. Mat, cette étude était une étape parmi d'autres, mais l'on toucherait au but.« Très prochainement, la Région wallonne définira la méthode de mesure de bruit à appliquer pour toutes les éoliennes. Ce seront des mesures longues et sous toutes les conditions météos. Les éoliennes qui auront des résultats supérieurs aux chiffres fixés seront bridées de manière à respecter les limites de bruit autorisées. Je suis certain que celles de Tournai-Antoing-Brunehaut seront en dessous des limites.»
Le temps modifie les usages
Il n'en reste pas moins que le Conseil d'État a recalé le permis unique du parc. C'est donc bien que des manquements ont été épinglés. «Nous ne voyons pas les choses comme ça. Le Conseil d'État est surchargé, les dossiers sont traités longtemps après leur constitution. Or les mentalités, les habitudes évoluent. Ce qui, il y a cinq ans, était considéré comme une explication complète ne l'est plus aujourd'hui. Là où quelques lignes suffisaient, il faut être plus pointu maintenant. Cela ne remet pas en cause le travail effectué à l'époque. En revanche, on l'affinera comme c'est demandé.»
Politique du fait accompli
Hubert Couplet pense plutôt que les promoteurs éoliens, s'appuyant sur le besoin d'énergies renouvelables de la Wallonie, ont pris l'habitude d'avancer à la hussarde: «Les requérants n'ont pas fait d'obstruction juridique, ils savaient depuis 2009 que leur cause était raisonnablement jouable. […]
On peut se demander si l’attitude d’Ideta (à Leuze) et de Ventis (T-A-B) ne relève pas de la politique délibérée du fait accompli, sachant que les recours ne sont pas suspensifs.
Idem pour le projet d’extension, Idem pour les travaux en cours…»