Bouger insolite à Bruxelles (2/4) : La slackline, à 70 mètres du sol, leur vie ne tient qu’à un fil

Toute la semaine les slackers de BeSlack ont impressionné les visiteurs de l’Atomium. Découverte d’un sport que l’on peut pratiquer aussi plus près du plancher des vaches.

"Ces Belges sont fous", dans la boule panorama, tout au sommet de l’Atomium de Bruxelles, un touriste français ne peut retenir sa stupéfaction alors qu’à l’extérieur Florian vient de débuter sa traversée de septante mètres, pieds nus, à septante mètres du sol entre deux boules du célèbre édifice bruxellois.

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Pratique sportive récente le slackline commence tout doucement à faire son trou en Belgique également. On peut l’apparenter au funambulisme (si ce n’est qu’ici les «slackers », comme on les appelle, utilisent, une sangle plutôt qu’un fil d’acier). «Le principe est finalement assez simple, note Florian Castagne, membre fondateur du collectif belge BeSlack. Il consiste simplement à marcher en équilibre sur une sangle plate tendue entre, en général pour commencer, deux arbres et après, pour ceux qui veulent plus de sensations encore, on peut faire ça entre deux falaises ou sur des monuments comme ici sur l’Atomium. Il faut juste avoir les autorisations.»

Si cette semaine le collectif fait la promotion de son sport sur l’Atomium, ses membres s’entraînent toute l’année dans des endroits un peu plus accessibles au grand public. «Il s’agit vraiment d’un sport que tout le monde peut pratiquer, reprend Florian. Malheureusement, il n’existe pas encore en Belgique d’infrastructure intérieure. Nous sommes donc tributaires de la météo, ce qui n’est pas toujours évident chez nous, mais pour le reste, cela peut se pratiquer partout, tout le temps. »

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Pour se structurer quelque peu, les slackers belges se sont réunis il y a un an sous le nom de l’ASBL BeSlack. «À la base c’est un groupe d’amis qui pratiquait la slackline comme un loisir, précise le membre fondateur. Entre nous, on s’appelait comme ça depuis quelque temps déjà, mais c’est devenu officiel il y a un an. Notre objectif est notamment de promouvoir la slackline comme lors d’événement comme cette semaine, dans un cadre impressionnant. Tous les jours, de 14 à 18 heures on installe au pied de l’Atomium une ou plusieurs slacklines pour que les gens puissent s’essayer à la discipline et se rendre compte de la difficulté.»

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"La hauteur rend les choses difficiles"

Pour les slackers de Belgique, l’événement de l’Atomium est évidemment un moment unique. «Il s’agit en fait de la seconde édition, la première avait été organisée par un groupe de slackers français, il y a deux ans, se souvient Florian Castagne. Désormais c’est BeSlack qui a tout organisé. C’est vraiment chouette que l’Atomium nous fasse confiance pendant toute cette semaine. C’est vraiment exceptionnel. L’Atomium est un symbole de la Belgiqueet comme il y a beaucoup de Bruxellois dans la team, on est vraiment honoré de pouvoir faire ça ici.» Des slackers allemands, français et espagnols seront également à Bruxelles cette semaine pour cette traversée quelque peu particulière.

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Pas question toutefois de s’attaquer à la traverséesans sécurité vula hauteur. Les slackers sont évidemment retenus par une ligne de vie en cas de chute car les traversées réussies du premier coup ne sont pas nombreuses. «Et avant de pouvoir grimper sur la slackline, celle-ci a été inspectée par une entreprise spécialisée », souligne le slacker belge.

À 70 mètres du sol, la traversée de 70 mètres également n’a rien à voir avec ce que les slackers ont pu connaître jusqu’ici. «La hauteur rend vraiment la chose difficile au niveau psychologique, ajoute Florian. On perd tous nos repères. Au sol, cette longueur-là on l'afait assez facilement. Il faut parvenir à faire abstraction du vide et de l’environnement. Le mieux est de se focaliser sur le point à atteindre et vraiment être dans le positif. Si vous commencez à penser à quelque chose qui ne va pas, la chute n’est jamais très loin. Il faut y croire du début à la fin. »

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Et n’allez pas dire à Florian et ses potes qu’il ne s’agit pas d’un sport. «On s’entraîne plusieurs fois par semaine, surtout à l’approche d’un tel événement, et la traversée, qui peut durer entre trois et huit minutes, nous met à rude épreuve, on est vraiment vidéune fois arrivéau bout », termine-t-il.

Vu les regards émerveillés des (très) nombreuses petites têtes blondes au pied de l’Atomium, nul doute que cette semaine de promotion aura donnédes idées à quelques-uns.

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