Les deux Namurois reviennent de Bordeaux vice-champions de France de dégustation

Mise sur pied par la Revue du Vin de France (RVF), cette finale a vu s’affronter pas moins de 35 équipes constituées, entre autres, par d’anciens champions de France, mais également par les champions du monde en titre qui, rappelons-le, sont belges.

Parmi les concurrents figuraient les Namurois Olivier Georges et Robert Rouelle qui n’ont pas ménagé leurs efforts afin de porter haut et loin les couleurs de notre pays. À un point tel qu’il a fallu attendre le dernier vin pour que les vainqueurs, deux Toulousains, s’imposent finalement avec quatre petits points d’avance sur les Namurois.

«C'est vrai qu'on a raté de peu le titre, explique Robert Rouelle. Dans ce genre de concours à l'aveugle, il suffit de se tromper sur un cépage, une appellation, etc., et on perd tout de suite quelques points qui peuvent faire toute la différence. Notre deuxième place nous permet toutefois d'être qualifiés pour le championnat du monde qui aura lieu, en octobre prochain, en Champagne.»

«Les Français nous prennent très au sérieux»

Et si, à ce jour, les Belges n'ont pas encore réussi à décrocher un titre de champion de France de dégustation, force est de reconnaître qu'ils brillent de plus en plus dans les concours internationaux. Au point que les concurrents français, pour ne citer qu'eux, finissent par les prendre très au sérieux, comme le précise Robert Rouelle. «Il a fallu du temps pour qu'ils nous prennent au sérieux. Mais je peux vous dire que, aujourd'hui, les Français se méfient vraiment des Belges. Ils ne nous considèrent plus du tout comme de simples buveurs de bière. À Bordeaux, il y avait même dans le public des Français qui nous soutenaient.»

Quant à la passion que nourrissent les deux Namurois pour le monde du vin, elle est venue progressivement. «En ce qui me concerne, confie Olivier Georges, ça fait plus ou moins dix ans, que je déguste. Avant, je ne buvais pas de vin. Un jour, j'ai participé à des séances de dégustation et je me suis pris au jeu. J'ai commencé à lire sur le vin, etc. Contrairement à Robert, je n'ai jamais suivi de cours. Je suis un autodidacte.»

Professeur d'œnologie au Céfor et sommelier, Robert Rouelle, pour sa part, a découvert l'univers du vin en participant à des vendanges dans le Beaujolais. «Vers l'âge de 30 ans, j'ai fait les vendanges et ça m'a bien plu. Par la suite, j'ai suivi des cours au Céfor. En 2007, j'ai obtenu mon diplôme de sommelier. En 2008, j'ai créé un club. Et ce qui était au départ un hobby est vite devenu une passion. Au point que, depuis 2010, j'en ai fait mon activité principale.»