Les 78 ans de Julos fêtés sous la pluie
C’était «Dancing in the rain» vendredi à la ferme des Vignes, à l’occasion des 78 ans de Julos Beaucarne. Dont les deux fils créent une fondation.
- Publié le 30-06-2014 à 08h44
Le plus célèbre de nos balbuzards fluviatiles a fait coup double vendredi à la ferme des Vignes, à Nodebais. Julos Beaucarne y fêtait ses 78 ans et son fils Boris y a annoncé la création de la Fondation Julos. Une belle fête, malgré l’orage qui s’est déclenché juste avant l’arrivée de Julos sur scène. Conséquence: il a fallu retarder le spectacle d’une grosse demi-heure.
Pas de soucis toutefois: nombre de fans de Julos, qui venaient de Brighton ou de Normandie, de Bruxelles ou de Liège, de Wavre ou d'ailleurs, ont la chance d'avoir hérité de la philosophie anarcho-bon enfant de Julos. Bref, personne ne s'est impatienté, et Julos, après s'être échauffé un peu les mains, «Il fait humide ce soir….», s'est lancé avec Je chante pour vous.
Les titres les plus chers à son cœur et à celui de ses admirateurs ont suivi: Un baiser presque sur la bouche, Les femmes sont les premières maisons, Nous sommes 20 millions de francophones, Antoinette et moi, Je ne songeais pas à Rose, etc.
Elles étaient aussi très nombreuses, dans le public, les femmes. Et elles parlent mieux que les hommes de Julos. Christiane: «Il peut être très osé dans une chanson, et puis très pudique dans une autre. Il a aussi un répertoire qui plaît aux enfants.»
Patricia a fait 540 km depuis la Normandie pour être à Nodebais et se délecter du Balbuzard fluviatile, intitulé du spectacle. «Sa lettre sur le pardon est inoubliable, dit-elle. Elle devrait être plus souvent lue, décortiquée dans les écoles, surtout après le drame que Julos a connu.»
Elle veut parler de Loulou, la mère des deux fils de Julos, assassinée par un déséquilibré en 1975. «On ne refera pas le monde, dit Patricia, mais Julos nous enseigne bien plus que la tolérance. C'est une sorte de leçon de vie qu'il nous offre.»
Julos, lui, était ravi juste après son spectacle. «J'ai été très touché, et heureusement qu'il y avait beaucoup d'émotion. Ces personnes qui venaient vraiment de partout… Sans elles, nous n'aurions fait qu'un spectacle belge sous la pluie belge. Mais il y avait beaucoup plus que cela…»