Deux recours au Conseil d’État
Sans surprise, Chastre ira en recours au Conseil d’État contre le permis éolien. S’ajoute à cela un autre recours contre un permis d’urbanisme.
Publié le 12-06-2014 à 06h00
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Chastre ira en recours au Conseil d’État à deux reprises. C’est ce qu’a décidé le conseil communal, ce mardi. La première décision n’est pas une surprise, puisqu’elle concerne le permis unique pour la construction et l’exploitation d’un parc éolien sur le plateau de Chastre.
Seul Écolo a voté contre. «Il est urgent que chaque commune prenne sa part dans la production d'énergie renouvelable», a estimé Simon Moutquin plaidant pour que des négociations soient menées avec Aspiravi pour faire du projet éolien, un projet citoyen et précisant que l'on verrait quel ministre à l'avenir serait chargé du dossier et les décisions qu'il prendrait. Son colistier Thierry Henkart a relevé pour sa part des avancées en terme de distance entre les moulins et les habitations.
«Du point de vue du bruit, rien n'a changé», a réagi l'échevin Vincent Demanet (ICr). «S'il y a des avancées, elles concernent la couleur des chauves-souris…» a commenté le bourgmestre Claude Jossart.
Rue des Communes
La deuxième décision d'aller au Conseil d'État concerne un permis d'urbanisme à la rue des Communes, suite à la décision du ministre d'octroyer un permis pour la construction d'une maison unifamiliale sur un terrain situé partiellement en zone agricole. «Cette décision s'inscrit en contradiction avec diverses dispositions du schéma de structure communal», a indiqué Vincent Demanet, échevin de l'Aménagement du territoire qui a rappelé que le dossier avait été introduit deux fois, que le fonctionnaire-délégué avait remis un avis défavorable suivi par la Commune la première fois, qu'un deuxième permis avait été introduit entraînant un nouvel avis défavorable du fonctionnaire-délégué et de la Commune, mais que cette fois, le ministre avait délivré le permis.
De quoi susciter le courroux des autorités communales. «La Région wallonne nous demande de faire un schéma de structure et le ministre s'assied dessus.» Ce qui pose problème: la superficie, car le terrain de 15 ares compte 8 ares en zone à bâtir or le schéma de structure prévoit qu'il faut 12 ares pour bâtir à cet endroit. «Si on accepte ça, autant déchirer le schéma de structure», a indiqué Vincent Demanet, précisant qu'un permis avait été refusé sur le terrain situé juste à côté pour les mêmes raisons. «Ce qui pose un problème d'éthique» a indiqué le bourgmestre Claude Jossart. Thiery Champagne (Chastre 2020) a voté contre la décision: «On va payer pour aller au Conseil d'État qui va décider à notre place!» «Si on ne fait rien, le demandeur a son permis», a réagi Vincent Demanet précisant que le conseil communal avait 60 jours pour aller en recours et qu'il était impossible de revoir le schéma de structure (comme le proposait Thiery Champagne) dans ce délai.