Trois CPAS s'unissent pour faciliter la recherche d'emploi
Les CPAS de Genappe, Villers et Court lancent le projet «Des cartes pour l’emploi». Cette préformation démarrera en septembre.
Publié le 11-06-2014 à 06h00
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Se faire une place sur le marché de l'emploi est loin d'être un long fleuve tranquille dans certains cas, quand le processus est interrompu par des obstacles en tous genres. Pour tenter d'améliorer les choses, les CPAS de Genappe, Court-Saint-Étienne et Villers-la-Ville présentaient ce mardi un projet commun baptisé Des cartes pour l'emploi.
«On y travaille depuis environ un an. Tout a démarré suite au constat que malgré les dispositions prises au sein de nos trois CPAS en matière d'insertion professionnelle, une partie des bénéficiaires reste encore très éloignée de l'emploi. Un état des lieux a été réalisé, qui prend en compte les réalités des trois communes. On a ensuite mobilisé et mis en commun nos ressources pour concevoir un programme de formations», indique Vincent Girboux, président du CPAS de Genappe.
Le projet Des cartes pour l'emploi se traduira concrètement par une préformation proposée aux bénéficiaires du revenu d'intégration sociale (RIS ou équivalent) et dont l'inscription à une formation classique est encore prématurée.
Quelle proportion de la population est-elle concernée? «Difficile de donner un chiffre précis. Mais nos services de première ligne sont en contact direct et en permanence avec ce public-là. Ce sont donc les services sociaux qui proposeront les candidatures», poursuit Vincent Girboux.
Les trois communes réunies comptent quelque 35 000 habitants. Les bénéficiaires du RIS sont une petite centaine à Genappe, près de 80 à Court-Saint-Étienne et près de 60 à Villers-la-Ville. On estime qu'un quart de ces personnes sont susceptibles d'être intéressées par le projet Des cartes pour l'emploi.
À noter: l’initiative prise par les trois CPAS apparaît alors que l’on parle beaucoup actuellement d’exclusions du chômage…
Sept autres partenaires sont impliqués dans le projet: Lire et Écrire Brabant wallon, l'ASBL Mode d'emploi, le CESEP (Centre socialiste d'éducation permanente), AID BW-EFT et BW-OISP, Mire BW, ainsi que l'ALE de Genappe et de Court-Saint-Étienne. «En tant que collaborateur associatif, on compte bien apporter un bagage de méthodes de travail pratiques et rendre les séances plus ludiques», commente Véronique Cantineau, responsable du pôle Insertion au Cesep. De son côté, «notre association Lire et Écrire se réjouit de la concrétisation de cette convention qui touchera un public jusqu'à présent encore inaccessible», indique Jean Péters.
Financement sur fonds propres
«Au départ, l'idée était de construire un projet en bénéficiant d'un subside de la Région wallonne. N'ayant pas reçu de réponse favorable, nous avons opté pour un financement sur fonds propres», précise encore Vincent Girboux.
Le budget s’élève à près de 48 000€ et comprend l’engagement d’un assistant social à 3/5 temps. Le CPAS de Genappe prendra en charge 16 000€ et les deux autres CPAS un montant de 10 888€. Le solde (10 000€) viendra du Fédéral.