Les chances carolos à la Chambre
Au moins une demi-douzaine de Carolos, sur les listes pour la Chambre en Hainaut, sont susceptibles d’être élus dimanche, Olivier Chastel en tête.
Publié le 23-05-2014 à 06h00
Les enjeux électoraux sont toujours limpides, au niveau fédéral, pour la première métropole wallonne: il s’agit, en un premier temps, d’envoyer un maximum d’«enfants du pays» sur les bancs de l’hémicycle. Puis, par la suite, d’espérer faire entendre la voix des Carolos au sein du nouveau gouvernement.
Deux certitudes doivent aussi être rappelées, d’office: d’abord, malgré la nécessité dans ce contexte de triple scrutin fédéral, régional, européen de mobiliser toutes les troupes, la disparition de l’élection directe des sénateurs permet de concentrer tous les ténors des partis sur une unique liste à la Chambre. Ensuite, la volonté de tous, et surtout des électeurs, de ne plus vivre 541 jours sans exécutif devrait accélérer la manœuvre.
Chastel, 3e en Hainaut
Auréolé de son succès à la barre de l’équipe sortante, le premier ministre, Elio Di Rupo, pourrait tirer tout le PS derrière lui et vers le haut. Le total de onze sièges glanés dans le Hainaut lors des élections 2010 sera-t-il dépassé? On peut, en tout cas, s’attendre raisonnablement à ce qu’Özlem Özen (deuxième effective) et Éric Massin (septième effectif) soient reconduits dans leurs mandats de députés fédéraux. Premier suppléant, et donc joker d’Elio Di Rupo, Olivier Henry devrait, lui aussi, retrouver le chemin de la rue de Louvain.
Du côté du MR, le sacre d’Olivier Chastel fait peu de doute. Nonobstant les futures négociations ministérielles, son retour dans l’équipe exécutive reste un scénario plus que probable. Mais au-delà, les autres Carolos réformateurs n’occupent pas de places suffisamment en vue sur la liste pour accéder mathématiquement à l’éligibilité. Reste, pour Chastel, cet enjeu personnel toujours gratifiant: réussir à améliorer son score de 2010, à savoir 30 868 voix.
Il était alors le troisième score du Hainaut, derrière les socialistes Di Rupo et Demotte et, donc, le Carolo avec le plus de voix personnelles.
Nzolo pour un 3e siège
Pour le cdH, on le sait, tout ne tient qu’en une seule question: la popularité, hors du monde politique, de Jérôme Nzolo sera-t-elle suffisante pour décrocher un siège de plus qu’en 2010? Chez Écolo, finalement, qui, comme le cdH, avait engrangé deux sièges hennuyers en 2010, devrait donc au minimum porter un Carolo, sa tête de liste, Jean-Marc Nollet, jusqu’à la Chambre des représentants.
La véritable inconnue, d’autant plus dans le contexte de la crise socio-économique qui perdure depuis 2008, réside dans les résultats de quelques partis en hausse: le cartel PTB-Go est crédité, dans certains sondages, jusqu’à six sièges de représentants. Sa tête de liste, Marco Van Hees, réside à Morlanwelz.
De l’autre côté, à droite de la droite, le PP, avec l’aura de Luc Trullemans et la jeunesse carolorégienne de son fondateur et tête de liste Mischaël Modrikamen, peut lui aussi créer des surprises. Sans oublier le FDF, nécessairement porté par les tensions communautaires toujours palpables lors d’une campagne électorale fédérale.