Éoliennes de l’A8 : demande de permis
Jusqu’au 16 juin, une enquête publique est ouverte en vue d’obtenir un permis unique pour un parc de cinq éoliennes le long de l’A8.
Publié le 10-05-2014 à 07h00
Tournai, Frasnes-lez-Anvaing, en passant par Celles, Pecq, Antoing et enfin Leuze recevront les réclamations et les observations verbales relatives à ce dossier qui peut être consulté, à partir de vendredi prochain, dans ces administrations communales concernées.
La demande de permis émane de la société Wind Forever del Melle, implantée à Gentinnes (Gembloux).
Depuis deux ans et demi, l’hypothèse est évoquée d’installer, de part et d’autre de l’autoroute A8/E429 cinq «moulins à vent» à hauteur de la couture, d’une puissance unitaire de 2 000 à 3 400 kW et d’une hauteur maximale de 150 mètres, entre les villages de Mourcourt et de Melles, dans la commune de Tournai. Et ce, au plan de secteur, en zone agricole.
Benoît Valentin porte le projet: «Je rappelle que dans notre travail, nous avons été attentifs à nous implanter le long d'infrastructures existantes; ce choix a été essentiel et cela est un point fort du dossier. Il permet essentiellement de fondre le parc éolien dans les retombées sonores. Le bruit de fond de l'autoroute A8/E429 est important. Il n'y aura pas de nuisances supplémentaires avec l'installation du parc d'autant que nous nous inscrivons dans les conditions sectorielles en matière des règles acoustiques. Nous nous inscrivons dans cette contrainte juridique aujourd'hui. L'impact paysager, est-il encore expliqué, y sera préservé avec l'installation en deux lignes des éoliennes: trois au nord de l'autoroute et deux au sud à équidistance. L'emplacement des " moulins " tient compte des exigences nouvelles formulées dans le cadre de référence éolien; le projet initial a quelque peu été revu et corrigé pour respecter notamment la règle qui veut que la zone d'habitat soit située à une distance équivalente à quatre fois la hauteur des éoliennes.»
Lors de la réunion de consultation publique qui s’était déroulée en février 2012, des riverains s’étaient fait entendre. Outre l’argumentaire pro et anti-éolien, le questionnement portait sur un éventuel agrandissement du parc. Sur ce point, M. Valentin redit ce qu’il a déjà défendu: pas question de mettre à cet endroit plus de cinq éoliennes, compte tenu de la configuration du site.
Quant à la coopérative annoncée, elle n’a pas abouti. La balle est aujourd’hui dans le camp de la Ville de Tournai et d’une organisation citoyenne.