La loi interdit de «flasher» les Blancs Moussis avec un drone
Partie remise sans doute pour le drone stavelotain qui aurait dû «flasher» le rondeau des Blancs Moussis, le feu vert légal n’existe pas encore…
Publié le 28-03-2014 à 09h57
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Une histoire belge celle du drone du Lætare de Stavelot? En tous les cas une… «drone d’histoire» qui nous vaudra peut-être une belle affiche de dernière minute des facétieux Blancs Moussis!
C’est que le drone qui aurait dû immortaliser comme jamais leur célébrissime rondeau sur la place Saint-Remacle ce prochain dimanche n’a pas (encore) reçu une autorisation légale… parce que l’autorité responsable, à savoir le SPF – Service public fédéral – mobilité est dans l’incapacité de délivrer un tel sésame. Et ça, c’est du (bien) Belge!
Mais écoutons les explications du gérant de la société stavelotaine «Excelle fly & Print», Claude Marion…
«Dix ans de retard sur nos voisins»
«Il y a un vide juridique chez nous. Nos pays voisins ont une législation en la matière, ce qui n'est pas le cas de la Belgique… On a une dizaine d'années de retard! Et comme nous, on ne travaille qu'avec des autorisations… on ne volera pas cette année au-dessus du Lætare.» Et Claude Marion de préciser que s'il s'était lancé dans ce projet c'est parce que cette division «fly» de sa société est une nouvelle activité qu'ils veulent lancer avec un partenaire, même si pour l'heure ce type d'engin est limité aux sites d'aéromodélisme.
«Quand on nous a parlé de faire des photos professionnelles, sollicité par des amis stavelotains, on s'est dit pourquoi pas? D'ailleurs le bourgmestre était dans le coup, il était d'accord à condition qu'il y ait bel et bien une autorisation.Autorisation qui n'a pas été accordée par le SPF mobilité transport qui nous a expliqué qu'il ne pouvait en donner puisque le drone n'est pas inscrit dans la législation. Le SPF nous a cependant précisé qu'il planchait sur les drones afin de sortir les arrêtés royaux nécessaires…»
Uniquement à la verticale des toits
Quoi qu’il en soit, Claude Marion avait décidé de baliser son intervention aérienne au maximum.
«Il n’était pas question de voler au-dessus des foules, même si certains ne se gênent pas parfois de le faire, car c’est quand même dangereux ce genre d’engin. Il n’y a pas de parachute et si ça tombe, avec des poids qui peuvent aller jusqu’à 10 ou 12 kilos… Aucun risque ne serait pris, le vol était déjà programmé, encodé dans le GPS avec un survol uniquement à la verticale des toits!»
Puis le gérant d'Excelle d'ajouter: «Je suis demandeur d'une législation claire et précise, que l'usage de tel ou tel drone soit bien encadré, avec notamment une attention à la protection de la vie privée…»
Conclusion, «de notre côté on sera prêt pour travailler avec cette technique dès que la législation sera là, d'ici six mois sans doute…»
Et quoi qu’il arrive, dimanche, le Lætare de Stavelot sera drôle, c’est l’essentiel!